Créat. monétaire: le um pour remplacer le Franc CFA Cameroun
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par Nomzamo » mai 03, 09 4:13 pm
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Création de Monnaie
Le Um pour remplacer le Franc Cfa
Cette proposition a été faite le 24 avril dernier, lors d’un débat
organisé par le Press Club de la Fondation Friedrich Ebert, à Yaoundé,
sur l’avenir du Franc Cfa.
Plus de 50% des
réserves monétaires de la zone Cemac sont bloquées dans un compte au
trésor français. Les pays de cette zone ne peuvent prétendre exercer un
quelconque droit de propriété sur cet argent. Malgré les nombreux
problèmes de développement auxquels ils font face. Entre autres raisons
invoquées : la garantie de la parité qui existe avec l’euro. De son
côté le trésor français peut disposer de ce fruit du labeur de pays
taraudés par la précarité pour spéculer sur des places financières,
renflouer son économie et résoudre les problèmes qui se posent à l’Etat
français. “ Ceci au nom du respect d’accords économiques sur lesquels
aucune publicité n’existe ”, fait observer Junior Binyam, membre de ce
Press Club de la Fondation Friedrich Ebert, Fes. Il constate avec
amertume que, des accords, présentés comme des traités inégaux, ont été
conclus entre la France et ses colonies d’hier, au moment où celles-ci
accédaient à l’indépendance feinte, “offerte” par cet ancien tuteur.
Des accords qui ont été renforcés dans le sens de la préservation des
intérêts de la France.
Ce lien monétaire qui subsiste entre les pays des zones Cemac, l’Uemoa
et la France est ainsi de plus en plus décrié surtout avec un euro
fort, auquel sont arrimés ces pays qui font l’essentiel de leurs
échanges commerciaux en dollars. “ Une situation qui entraîne la perte
d’importantes ressources pour des Etats qui peinent considérablement à
en trouver ”, relève ce journaliste qui rappelle que dans une interview
au quotidien Cameroon Tribune dans son édition du 27 mars 2009, M. Iya
Mohammed, Dg de la Sodecoton, indiquait que les pays de la zone franc
perdaient beaucoup d’argent, par rapport aux autres pays africains qui
ne font pas partie de cette union monétaire, sur le marché de la vente
du coton. Sous-entendu que, avec une monnaie à eux, ces nations
réaliseraient de bien meilleures affaires dans le cas d’espèces.
D’où le thème: “ Le Franc Cfa : une monnaie en sursis ? ”, choisi par
les journalistes, membres du Press Club de la Fes, pour meubler leurs
échanges mensuels, ce mois d’avril. Deux panélistes ont animé cette
conférence peu courue, contrairement aux éditions précédentes.
Booster l’économie
Le journaliste économique Eugène Nforngua, directeur de publication de
l’hebdomadaire “ The Quail ”, premier exposant, a insisté sur les
origines d’un lien de subordination du Franc Cfa, d’abord avec le Franc
français, puis avec l’Euro. Une annexion, qui, depuis la création du
Franc Cfa en 1945, au lendemain de la seconde Guerre mondiale, ne porte
que des conséquences. D’ailleurs, il mentionne pour le déplorer, les
dévaluations successives de ce Franc Cfa qui n’a jamais connu une seule
revalorisation. Un Franc français valait d’abord 100 Francs Cfa.
Aujourd’hui, un Euro vaut plus de 655 Francs Fcfa. Pire, il n’existe
pas de convertibilité entre les deux monnaies, dont l’une est pourtant
la fille de l’autre. “ Avec du Cfa, il est impossible se s’offrir un
repas dans un restaurant à Paris. Que gagne-t-on donc en restant
scotché à l’Euro ? ”, interroge le participant Alphonse Issy, président
du mouvement des consommateurs. Réponse : “ Rien du tout ”, de Hubert
Kamgang, le second intervenant à ce débat. Son exposé a porté sur la
question “ souveraineté monétaire comme préalable ou panacée pour le
redécollage économique ? ”. Selon lui, la monnaie est à l’économie ce
que le sang est au corps humain. Examinant ce que gagnerait le Cameroun
en retrouvant son autonomie monétaire, il n’indique que des avantages.
Parmi ceux-ci, il cite les crédits qui seraient abondamment accordés
aux producteurs afin de relever l’économie. Mais surtout, il faut
équilibrer l’offre et la demande pour éviter l’inflation qui se vit
depuis plusieurs années au Zimbabwe, où la monnaie locale a permis la
revalorisation des salaires, plutôt qu’à booster l’économie. Cet homme
politique et panafricaniste suggère que la future monnaie Camerounaise
soit appelée Um, en Hommage au révolutionnaire Upciste Um Nyobe. Un peu
comme en Bolivie, où le nom du combattant Simon Bolivar a été donné à
la monnaie de ce pays.
Par Marie-Noëlle Guichi Le 28-04-2009 Souce: Le Messager.net
------------------------------------- Commentaire AS: voilà une réflexion des africains dignes sur la souveraineté camerounaise. Clin d'œil à Djati, j'ai mis le cap sur le Cameroun
Dernière modification par
Nomzamo le mai 03, 09 4:24 pm, modifié 2 fois.
La décolonisation mentale et la lutte contre le complexe d'infériorité sont un combat de longue haleine en ce 21ème siècle.