Comme le Potier fait de ses pots ou canaris des vases vils ou nobles, de meme Dieu fait de ses creatures selon sa volonte. Il est Souverain.
Qui est capable de sonder les profondeurs de sa pensee. et qui peut contester avec lui. il a cree les Cieux et la Terre. il a fait des Cieux son trone et de la Terre son marche pied. Qui peut se comparer a lui? Personne!
Le Dieu de l’Ancien Testament est-il différent de celui du Nouveau ?
Un jour, vous ouvrez votre Bible au troisième chapitre de l’évangile de Jean : « Dieu a tant aimé le monde…
». Le lendemain, vous tombez sur des pages du livre de Josué où Dieu
mène son peuple au combat et lui demande de ne pas faire de quartier…
Tout à coup un doute vous envahit. Parle-t-on du même Dieu ? Le message
de l’Ancien Testament est-il compatible avec celui du Nouveau ? La
question est légitime.
La Bible
se donne comme un tout. D’ailleurs, à y regarder de plus près, on se
rend compte que cette opposition radicale entre Ancien et Nouveau
Testament ne tient pas la route. Dans le premier, Dieu dit à son peuple :
« Je t’aime d’un amour éternel ; c’est pourquoi je te conserve ma fidélité » (Jérémie 31.3). Et on peut lire dans le second : « La colère de Dieu se révèle depuis le ciel contre toute impiété…
» (Romains 1.18). Le Dieu de l’Ancien Testament apparaît comme un juge implacable et celui du Nouveau comme un Dieu
d’amour! Il n’est donc pas
juste d’opposer les deux parties de la Bible.
Pour comprendre les différences
Toutefois certains passages bibliques semblent donner raison à ceux
qui soulignent la différence. On lit par exemple dans l’évangile de Jean
(1.17) : « La Loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ
». D’un côté Moïse et la Loi ; de l’autre Jésus, la grâce et la vérité.
La différence est clairement affirmée. Si Dieu est le même à travers
toute la Bible, pourquoi ces différences ?
On doit reconnaître que la relation entre l’Ancien et le Nouveau
Testament est faite de continuité et de discontinuité. Pour la théologie
chrétienne, la venue de Jésus constitue un événement unique qui
bouleverse la relation Dieu-homme. Lorsque Jésus apparaît, le plan de
Dieu entre dans son étape décisive. Une véritable rupture s’opère, au
point que tout ce qui s’est produit avant sa venue devient « ancien ».
C’est pourquoi les chrétiens parlent d’un Ancien et d’un Nouveau
Testament, ou encore d’une ancienne et d’une nouvelle alliance.
L’élément nouveau c’est qu’en Jésus, Dieu lui-même vient rencontrer les
humains. Le Fils de Dieu vient manifester le grand amour du Père ; il
vient subir à la place des hommes la condamnation qui pesait sur eux à
cause du mal qu’ils avaient commis. À partir de cet événement décisif,
les choses peuvent redémarrer sur de nouvelles bases.
Pour un chrétien, l’ancienne alliance conclue au Sinaï à l’époque de
Moïse (Exode 24) était provisoire ; elle n’offrait pas de solution
radicale au problème du mal qui gangrène l’humanité. Elle était même
vouée à l’échec. Le livre du Deutéronome l’annonce clairement quand il
affirme qu’un jour cette alliance sera rompue (Deutéronome 31.16-18).
De ce point de vue, l’Ancien Testament est la chronique d’un échec
annoncé ! Mais cet échec fait partie du plan de Dieu. Il vise à faire
comprendre que l’homme ne peut, par lui-même, éradiquer le mal qui
l’habite profondément. En s’éloignant du modèle voulu par Dieu, il
s’éloigne aussi, inexorablement, de Dieu qui est la source de la Vie ;
ainsi il se condamne à la mort. Toute l’histoire du peuple de l’ancienne
alliance le démontre. Les appels des prophètes n’y ont rien changé. Et
le sort dramatique qui s’abat sur les désobéissants, qu’ils soient
égyptiens (Exode), cananéens (conquête) ou… israélites (exil), résonne
comme l’écho sinistre d’un jugement final inévitable : s’éloigner de
Dieu, c’est la mort !
Le message du Nouveau Testament est déjà annoncé dans l’Ancien
Mais l’histoire de l’ancienne alliance n’est pas seulement celle d’un
échec. Elle est aussi porteuse d’espérance. Elle est émaillée de signes
indiquant que Dieu a un plan dont il prépare la réalisation. C’est, par
exemple, le choix d’Abraham qui, en dépit de ses faiblesses, sait
mettre toute sa confiance en Dieu et devient ainsi un modèle de foi.
C’est aussi la désignation de David, petit dernier de la famille que
personne ne remarquait, mais que Dieu élève à la plus haute fonction.
C’est encore la mise en avant d’un mystérieux serviteur portant les
souffrances d’une multitude (Ésaïe 53)… Autant de personnages qui
annoncent les contours de celui qui vient : Dieu le Fils se faisant
homme, humble parmi les humbles, venant prendre sur lui les conséquences
du mal et vaincre la mort ; mais aussi relever celles et ceux qui se
confient en son humiliation plutôt qu’en leur orgueil. Car l’orgueil
humain n’est que folle prétention; l’humble venue de Dieu est la seule
force capable de sauver.
Conclusion
Est-ce le même Dieu qui produit dans la Bible d’un côté le jugement
et de l’autre le salut ? La réponse est oui ! Dès le commencement, Dieu
œuvre pour le salut mais il ne l’impose pas. Ceux qui le refusent
sciemment se condamnent à l’éloignement définitif de la source de la vie
; leur jugement, c’est la mort éternelle. À l’inverse, ceux qui placent
leur confiance en Jésus-Christ s’approchent de Dieu, source de salut et
de vie éternelle. Ces deux facettes de l’agir divin sont présentes tout
au long de la Bible. Elles nous disent qui est Dieu. L’Ancien Testament
insiste sans doute de manière plus spectaculaire sur la notion de
jugement ; le Nouveau sur l’amour. Cela peut donner le sentiment d’une
grande différence. Mais il nous faut entendre le message complet
délivré, dans la Bible, par un seul et même Dieu. Dieu d’amour, il est
prêt à s’humilier au plus bas pour sauver de la mort. Dieu d’amour, il
se refuse à imposer la seule solution qui peut sauver. La balle est dans
notre camp : refuser ou accepter.