Arnaque fiscale et douanière des entreprises étrangères
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par Ogotemmeli » août 08, 09 9:40 am
Voici un article où l'auteur décrit un mécanisme rudimentaire d'arnaques fiscale et douanière pratiquées en Afrique par les fameux "investisseurs étrangers" : la double-facturation. Les effets néfastes de ette arnaque sont particulièrement redoutables dans nos pays où ces entreprises ne sont quasiment jamais contrôlées SUR PLACE et où les contrôles SUR PIECES sont trop superficiels. http://www.icicemac.com/actualite/abroger-les-dus-13574-70-7.html %5Bquote%5DDat%C3%A9e">http://www.icicemac.com/actualite/abrog ... uote]Datée de 1900, une loi (1) imposait aux colonies de couvrir par des recettes locales toutes les charges de leur fonctionnement. Le slogan des royalistes opposés aux colonisations (2) qu'ils prétendaient coûteuses, était donc sans fondement. Il fallut attendre 1946 et les financements du FIDES (fond d’investissement pour le développement économique et social) pour que la métropole consente un effort financier au profit de ses colonies, mince contrepartie des troupes qu'elle y avait levées à l'occasion des deux guerres mondiales, mais aussi des campagnes entreprises depuis celle du Mexique (1862-1867). Chaque colonie devant couvrir par ses recettes, ses frais de fonctionnement4, eut soin de limiter au plus bas ces derniers, tout particulièrement le coût de perception des recettes. Deux impôts furent donc imaginés qui n'eurent jamais d'équivalent en métropole, la taxe de capitation (perçue en fonction du nombre des habitants de chaque village (5)) et le droit unique de sortie perçu par la douane à l'instant de l'embarquement des marchandises exportées (6). La première a été abolie en 1960 en Côte d'Ivoire (7) et en février 1996 au Cameroun (8) ; les seconds continuent d'être perçus au contraire de toute logique économique.
[/quote] A noter que, selon la juge Eva Joly, 70% des activités économiques des multinationales sont des opérations d'allocations entre leurs différentes filiales ; activités généralement soustraites au contrôle des autorités nationales ou internationales : une bureaucratie opaque, où les phénomènes de fraudes fiscales et douanières, de blanchiement d'argent sale, sont des variables consciencieusement intégrées dans les méthodes de gestion... Bref, de la haute délinquence économique "à cols blancs" : à se demander, dans ce cas, pourquoi leur faire autant d'avantages légaux dans des codes d'investissement taillés sur mesure pour les aider à mieux voler nos richesses !? C'est bête, nos dirigeants sont bêtes, ou bien ils font exprès afin de prendre leur pourboire dans cette gigantesque machine de prédation de l'Afrique... Dernière remarque, on apprend dans cet article que l'Afrique reste la région du monde qui procure les meilleurs retours sur investissement aux prédateurs de l'économie internationale...