La déclaration de Nicolas Agbohou, professeur des Sciences et techniques économiques et auteur du livre «Le franc CFA et l’Euro contre l’Afrique» faite à la télévision ivoirienne le 2 septembre 2008, a soulevé un tollé au sein de la classe des intellectuels et chercheurs ivoiriens en économie. Depuis le passage de celui-ci, la toile de l’IA est pleine de réactions. Certains, pour appuyer l’idée du professeur, d’autres, pour prendre à contre-pied son idée de création d’une monnaie nationale.
«Créer sa propre monnaie nationale et être indépendant vis-à-vis de la puissance coloniale qu’est la France». Voici en substance le contenu du message de Nicolas Agbohou, professeur des Sciences et techniques économiques. Celui-ci en a marre de cette puissance qui continue de contrôler près de 2/3 des recettes d’exportations des Etats africains. Ce n’est donc pas de façon fortuite qu’il s’est lancé dans une opération de sensibilisation des Ivoiriens, quant à leur responsabilité à battre leur propre monnaie, signe d’indépendance économique, facteur de développement et de lutte contre la pauvreté. Mais, dans l’attente de voir ce salut s’accomplir, des Ivoiriens sont inquiets. «Toujours de bonnes idées mais, jamais d’aboutissement. A quand les actes concrets car, nous sommes derrière vous et vous le savez, alors messieurs le temps presse, passons aux actes», soutient un internaute sur la toile de l’IA. «La balle est donc dans le camp des dirigeants africains! Si nous ne voulons plus être traités d’incapables, d’inintelligents, d’inférieurs et d’éternels assistés», ajoute un autre internaute qui, visiblement est partant pour une monnaie nationale, digne d’une Côte d’Ivoire prospère et respectée, à l’instar du Ghana, du Nigéria, de la Sierra Léone et de la Gambie qui ont leur propre monnaie. Malheureusement, certaines réactions indiquent que la monnaie nationale n’est pas pour cette génération. Celles-ci posent le problème de la sécurisation, de la bonne gouvernance et de la justice. Les auteurs de ces réactions ne croient pas du tout à une monnaie nationale, contrairement au professeur Nicolas Agbohou. Taxant les propos de celui-ci de ‘’rêverie’’, quand bien même soutenus par le professeur Mamadou Koulibaly, Président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire et bien d’autres intellectuels ivoiriens, ils estiment qu’il faut encore du temps. «Vous parlez parce qu`il faut parler. Même le franc CFA qui est contrôlé par la France, nos présidents font tout pour créer le désordre… Il nous faut encore deux générations pour pouvoir créer notre propre monnaie», prévient cet internaute. D’autres sont catégoriques. Pour ceux-là, créer sa propre monnaie est une bonne chose mais, pas en Côte d`Ivoire. «Je vous demande pardon, ne détruisez pas le peu qui nous reste comme dignité. Finissons de régler les problèmes du café-cacao, des déchets toxiques de Probo Koala et les autres détournements avant de vous lancer dans les aventures périlleuses».. Cependant, beaucoup espèrent en cette monnaie qui s’annonce comme le ‘’messie’’. «Va-t-on sortir de ce tunnel? Peut-être que oui, peut-être que non. La volonté politique, les repères, les valeurs, les mentalités … sont en pièces détachées», fait remarquer cet internaute, ajoutant que la Chine et le Japon l’ont fait, en prenant leur responsabilité malgré les risques de fébrilité et des conséquences. «Je rêve du pays dont parle mon hymne national », conclut celui-ci qui rêve également d’une Côte d’Ivoire indépendante politiquement et économiquement. Mais, le chemin pour y arriver, comme l’a déclaré le professeur Nicolas Agbohou, il faut travailler assez. Car, c’est le travail, la capacité de production des Ivoiriens qui déterminera la valeur de la future monnaie de la Côte d’Ivoire.
Honoré Kouassi
«Créer sa propre monnaie nationale et être indépendant vis-à-vis de la puissance coloniale qu’est la France». Voici en substance le contenu du message de Nicolas Agbohou, professeur des Sciences et techniques économiques. Celui-ci en a marre de cette puissance qui continue de contrôler près de 2/3 des recettes d’exportations des Etats africains. Ce n’est donc pas de façon fortuite qu’il s’est lancé dans une opération de sensibilisation des Ivoiriens, quant à leur responsabilité à battre leur propre monnaie, signe d’indépendance économique, facteur de développement et de lutte contre la pauvreté. Mais, dans l’attente de voir ce salut s’accomplir, des Ivoiriens sont inquiets. «Toujours de bonnes idées mais, jamais d’aboutissement. A quand les actes concrets car, nous sommes derrière vous et vous le savez, alors messieurs le temps presse, passons aux actes», soutient un internaute sur la toile de l’IA. «La balle est donc dans le camp des dirigeants africains! Si nous ne voulons plus être traités d’incapables, d’inintelligents, d’inférieurs et d’éternels assistés», ajoute un autre internaute qui, visiblement est partant pour une monnaie nationale, digne d’une Côte d’Ivoire prospère et respectée, à l’instar du Ghana, du Nigéria, de la Sierra Léone et de la Gambie qui ont leur propre monnaie. Malheureusement, certaines réactions indiquent que la monnaie nationale n’est pas pour cette génération. Celles-ci posent le problème de la sécurisation, de la bonne gouvernance et de la justice. Les auteurs de ces réactions ne croient pas du tout à une monnaie nationale, contrairement au professeur Nicolas Agbohou. Taxant les propos de celui-ci de ‘’rêverie’’, quand bien même soutenus par le professeur Mamadou Koulibaly, Président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire et bien d’autres intellectuels ivoiriens, ils estiment qu’il faut encore du temps. «Vous parlez parce qu`il faut parler. Même le franc CFA qui est contrôlé par la France, nos présidents font tout pour créer le désordre… Il nous faut encore deux générations pour pouvoir créer notre propre monnaie», prévient cet internaute. D’autres sont catégoriques. Pour ceux-là, créer sa propre monnaie est une bonne chose mais, pas en Côte d`Ivoire. «Je vous demande pardon, ne détruisez pas le peu qui nous reste comme dignité. Finissons de régler les problèmes du café-cacao, des déchets toxiques de Probo Koala et les autres détournements avant de vous lancer dans les aventures périlleuses».. Cependant, beaucoup espèrent en cette monnaie qui s’annonce comme le ‘’messie’’. «Va-t-on sortir de ce tunnel? Peut-être que oui, peut-être que non. La volonté politique, les repères, les valeurs, les mentalités … sont en pièces détachées», fait remarquer cet internaute, ajoutant que la Chine et le Japon l’ont fait, en prenant leur responsabilité malgré les risques de fébrilité et des conséquences. «Je rêve du pays dont parle mon hymne national », conclut celui-ci qui rêve également d’une Côte d’Ivoire indépendante politiquement et économiquement. Mais, le chemin pour y arriver, comme l’a déclaré le professeur Nicolas Agbohou, il faut travailler assez. Car, c’est le travail, la capacité de production des Ivoiriens qui déterminera la valeur de la future monnaie de la Côte d’Ivoire.
Honoré Kouassi
L'intelligent quotidien ivoirien
