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Le Havre : Marx et Kaurismaki
mardi 29 novembre 2011, par Elizabeth">http://www.librespace.com/_Elizabeth-So ... #Elizabeth Sotteau
Parmi les très nombreux films européens, Les
Rencontres d’Aubenas (21 au 27 novembre) nous ont fait découvrir en
avant-première le dernier opus d’AKI KAURISMAKI, "Le Havre" :
un film fidèle aux valeurs de son auteur, qui dans un subtil décalage
avec la réalité y aborde les problèmes de la France de 2011.
Patientez jusqu’à Noël !
Le Havre, ovationné par le public de Cannes,
est une fable généreuse, émaillée d’humour et de tendresse. Il aborde
le présent douloureux d’une France qui refoule sans hésiter les immigrés
clandestins, au travers d’une ville et de personnages qui semblent
ressurgis du passé.
Daniel Marx (eh oui !), ancien écrivain, est cireur de chaussures, il attend les clients à la gare du Havre, où passent devant lui des dizaines de pieds chaussés de baskets. il vit pauvrement avec son chien et sa femme Arletty (!) dans une petite maison dans un vieux quartier proche du vieux port de pêche du Havre. La boulangère, le marchand de légumes, la patronne du bistrot et ses clients sont des amis.
Dans ce monde presque serein, surgit la maladie et la violence sous
la forme d’un container abandonné sur le quai du port, plein de
clandestins africains : un jeune garçon réussit à échapper à la traque
des policiers.
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Marx et le jeune garçon vont se trouver. Et la mécanique salvatrice de Kaurismaki se met en marche.
Avec cette phrase, je ne cherche pas à rire de lui, ni à bouder le
plaisir qu’on a à suivre ses personnages et à espérer "une fin heureuse"
si improbable dans notre monde.
Le film joue sur le décalage entre la modernité brutale , la police
et la jungle de Calais sur les écrans de la télévision, et un
commissaire étrange, enfoncé dans un pardessus étriqué , incarné par Daroussin
qui demande dans un petit café un verre de "grand cru" ; entre le
centre de rétention de Calais , le directeur de ce centre qui gobe une
drôle d’histoire de nègre "albinos", un passeur qui demande une somme
exhorbitante et un concert donné par un vieux rocker, Little Bob - magnifique parenthèse musicale - qui récolte tout ce qu’il faut pour que l’enfant rejoigne Londres et sa mère.
En fait, nous sommes dans le monde de Kaurismaki, où l’amour peut réaliser des miracles, où le monde de la misère se pare de couleurs , bleu ou jaune, où l’alcoolisme de Marx
sert à "rêver" et à "mieux dormir",mais n’empêche pas de se battre, où
les petites gens sont pleins de générosité et de sourires, où un vieux
docteur est incarné par Pierre Étaix et un voisin délateur par un inquiétant Jean-Pierre Léaud, où le cancer qui ronge Arletty disparaît miraculeusement.
Un film où tout est signe, mais sans emphase ni mièvrerie. Sans doute pas le meilleur Kaurismaki - ! - mais un beau film !
André Wilms est Marx et Kati Outinen Arletty.
http://www.dailymotion.com/video/xiqepa ... shortfilms" target="_blank">Le Havre, d’Ari Kaurismäki (extrait) par http://www.dailymotion.com/telerama" target="_blank">telerama