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Essaba
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Message par Essaba » févr. 03, 10 9:33 am

Lundi' dernier je suis allé avec ma fille à voir ce film. Je le signale, parce que, au-delà à être une production indépendante, c'est un très beau film.

Il m'a ému . Pour moi, aussi en ne descendant pas dans les particoli législatifs de l'immigration clandestine, il est riusce à faire comprendre la complexité du sujet
Il réussit à faire descendre dans toi les sensations qui peuvent vivre ces gens surtout. Très beau

Film français de Philippe Liorethttp://medias.telerama.fr/cinemovies/af ... 774618.jpg" alt="">

Sortie :

11/03/2009
français /
Drame /
1h50min


Réalisation :
Philippe">http://www.telerama.fr/cine/filmographi ... l#Philippe Lioret
Avec :

Vincent">http://www.telerama.fr/cine/filmographi ... cl#Vincent Lindon, Firat">http://www.telerama.fr/cine/filmographi ... d_cl#Firat Ayverdi, Audrey">http://www.telerama.fr/cine/filmographi ... _cl#Audrey Dana, Thierry">http://www.telerama.fr/cine/filmographi ... cl#Thierry Godard, Olivier">http://www.telerama.fr/cine/filmographi ... cl#Olivier Rabourdin, Yannick">http://www.telerama.fr/cine/filmographi ... cl#Yannick Renier, Selim">http://www.telerama.fr/cine/filmographi ... d_cl#Selim Akgül, Firat">http://www.telerama.fr/cine/filmographi ... d_cl#Firat Celik

http://icon.telerama.fr/iconsv2/smiley/ ... 4_page.gif" alt="bravo" title="bravo" class="img-left critique-label-left" border="0">

Certains
sans-papiers sont là depuis des semaines. Des mois. Bilal, lui, vient
d'arriver à Calais, venu de son Kurdistan irakien. Avec la fougue de
ses 17 ans, il s'imagine que rallier l'Angleterre - où l'attend celle
qu'il aime - sera facile. Nettement plus que ce qu'il a déjà subi. De
fait, trouver des passeurs, ce n'est pas très dur, à condition d'être
plusieurs et de payer 500 euros par tête de pipe. Dissimulé dans un
camion, Bilal ne se doute pas qu'il devra, à certains moments,
s'enfouir la tête dans un sac en plastique pour éviter les flics, les
chiens et leur petite tête chercheuse, cette « espionne du CO2 » qui
détecte le moindre souffle suspect...

Il y a un autre moyen, encore plus fou : l'eau. La Manche. Nager des
kilomètres dans le froid, en dépit des courants et des bateaux qui
patrouillent toutes les dix minutes... A la piscine où il s'est
naïvement inscrit pour prendre des cours, Bilal rencontre Simon, l'un
des maîtres-nageurs. Pourquoi ce type comme les autres, ni meilleur ni
pire, se décide-t-il, soudain, à l'aider ? Par fatigue, peut-être,
d'être devenu ce qu'il est - à savoir pas grand-chose. Par regret,
aussi, de n'avoir pas été, aux yeux de sa femme, aimante mais partie,
celui qu'il aurait pu être. « Il a fait 4 000 kilomètres pour rejoindre celle qu'il aime et moi je n'ai pas été fichu de traverser la rue pour te retenir », dit Vincent Lindon, tout en émotion rentrée, à Audrey Dana, qui, elle, n'est que sensibilité...

Mais qu'importe, après tout, pourquoi Simon aide Bilal, puisqu'il
l'aide. Et qu'il découvre, alors, lui qui les côtoyait sans les voir,
une autre vie, une autre ville... Calais est filmée par Philippe Lioret
comme un espoir et un cul-de-sac. Un puzzle de lignes et de destins
déjà brisés. Toute quiète à l'intérieur, mais grondante à sa
périphérie. Deux mondes parallèles qui ne se croisent jamais ou
presque...

On ne verra pas les centres de rétention dont un ministre, récemment
nommé, assure qu'ils sont devenus humains. Plus humains qu'avant... On
ne verra que des rues, des quais, des docks. Dans des bureaux, des
flics goguenards ; et dans des tribunaux improvisés, des juges
indifférents, statuant à la va-vite sur des clandestins chopés en train
de fuir, aux poignets desquels - sinistre réminiscence - on inscrira
des matricules... A Calais, des videurs de supermarché empêchent
l'entrée du magasin à quelques paumés, égarés dans le centre-ville, « pour ne pas troubler la clientèle ». Philippe
Lioret filme longuement un policier aux yeux et aux traits las (Olivier
Rabourdin, formidable), payé pour que la ville ne devienne pas un « camp de réfugiés en situation irrégulière ».

Et ça va très loin. Vous faites monter un clandestin dans votre
voiture ? Vous voilà aussitôt complice. Convoqué au commissariat.
Dénoncé, si ça se trouve, par un de ces « bons Français » éternels chez
qui seul le paillasson, où s'étale en grosses lettres « Welcome », semble avoir gardé quelque chose d'humain. « Méfie-toi, glisse son ex-femme à Simon en le voyant, stupéfaite, s'occuper de Bilal, à Dunkerque, un type a été condamné à cinq ans pour ça... »

On en est là ? Ben oui, sans que nul ne s'en indigne vraiment, sinon
par soubresauts, vite emportés dans l'oubli. Voilà ce que nous dit,
nous montre Philippe Lioret, sans emphase ni condescendance. Ce n'est
pas un pamphlétaire, Lioret, mais un philosophe : il sait bien que
chacun a ses raisons, même s'il arrive que tout le monde ait tort...
Son film, intense et beau, donne le frisson. Il finit mal, bien sûr,
parce qu'il ne saurait en être autrement. Mais, comme dans ces vieux
chefs-d'oeuvre italiens où il suffisait qu'un gamin glisse sa main dans
celle de son père humilié pour que l'espoir renaisse, ce sont des
fragments de fraternité que l'on emporte. Une photo déchirée que Bilal
montre à Simon. Une bague perdue, soudain retrouvée. Une improbable
soirée pizza, improvisée par un Lindon gêné et génial. Et, dans une
piscine déserte, la silhouette d'un adolescent se glissant dans l'eau
pour y poursuivre son rêve.
Pierre Murat
Télérama, Samedi 14 mars 2009
http://www.telerama.fr/cinema/films/wel ... ed_op#span style="visibility: visible;" id="main">
http://www.google.fr/url?sa=t&sourc ... odK_IylinA" class="l" onmousedown="return rwt(this,'video_result','','res','1','AFQjCNFQGTc7QMuHiHFXlreyodK_IylinA','','0CAkQtwIwAA')">Bande annonce du film : welcomehttp://www.google.fr/url?url=http://www ... src="data:image/jpeg;base64,/9j/4AAQSkZJRgABAQAAAQABAAD/2wCEAAoHBwgHBgoICAgLCgoLDhgQDg0NDh0VFhEYIx8lJCIfIiEmKzcvJik0KSEiMEExNDk7Pj4+JS5ESUM8SDc9PjsBCgsLDg0OHBAQHDsoIig7Ozs7Ozs7Ozs7Ozs7Ozs7Ozs7Ozs7Ozs7Ozs7Ozs7Ozs7Ozs7Ozs7Ozs7Ozs7Ozs7O//AABEIAFoAeAMBIgACEQEDEQH/xAAbAAEAAwEBAQEAAAAAAAAAAAAAAwQFAgYBB//EADkQAAEDAgQEAgcFCQEAAAAAAAEAAgMEEQUSITEGE0FRImEUIzJxocHhYoGCg7EHFSRSVJGTsuIW/8QAGAEBAAMBAAAAAAAAAAAAAAAAAAECAwT/xAAdEQEBAAIDAQEBAAAAAAAAAAAAAQIREiExQSJR/9oADAMBAAIRAxEAPwD8ZREQEREBERAREQEREBERAREQEREG83hjMPDWg/l/VRO4cfmIZUZiPsfVav74o2g+D+yjhxenbI42Iv3WEzyvq2q85U0klLNypN1NS4caljnc3LbplurWKyR1dSJmPFgLWUmHOaI3gmym53XS0xUZKCKOPManW3s5Nf1VRrQ51s3wVypaaiqcyMWtue6rxxObMGvBBurTLruo0sx4WJAD6Ra/2Pqr9PwwKgXFcB+X9VwDy8oC16KUwSsYXZhJHnG2nl71nM8mvDFxRfs9qK+OR8NZcMNjaH/pYuI4E7Dq19M+fMW9clvmvc4RxDUYUx5hZzOfYuDjtos/EsNkxqsNQ17WOLbkLo3LhOPrnvV78eRZhbX71FvwfVew4a/ZfFxFQmpGO+jkGxZ6Jm+OcLOHD1W1wDcx/Ctanx6fg/CZoGPzVE3sC2jfNMPf14rbvxn4/wACYVw+4xzcTc2UD2G0ev8AuvISRQteQyVzh3LLfNS1uIT1s7pp5C97zdzj1VQm6i3d66X1pI2NhdYyEDuG3UnIp/6l3+P6qvchLqNU6SEea4OnVXTSmb1kDbRu2DjqqxidmLOoUSxaornutGhY50JyqpT0c9VNyYIi9/YdFryU7sGgZFJIwzTHcahg7plNzpEZ7JJGThz2OJGjjZTTNu9hjGbW97bLQp3x1MlQyVpJcXCIdABe36Kk+7Dbsssuq1w7izHuMwBU5kLalgYx3htqBdUY5yCCrlPITMPWWB7lUkabWa4yOqTyHFjbDQd1xCMQv4Kh4XdFUtyOfKOYeri3r5LSoZ6aOYMN3OIuQ0Xy9rq03thZb2rZ8Xa24qn6DsvMYpWz1NQ4zPL3bXK9/U4lRUpyS7kXtZeFxKnZPPPPF4fFfJ5LTy91TGW/GWiItUCIiDZoT/CM965paR1TXPYNGg3cewXFK5wpG5Rc5loZhS0skg9uU6+4bfNYYz9Vrb06jxIYZM6AsDoj/IwNN/Pv96y8TrXYhU84sDABlDQb2CinldIfEb22uo2u1F9itN3xR8hnkhlbK1xzNO6uhzZdb3J6qiQA8joQrmD0/ptUaczct2UlhI0c7oN9Peq5Y7Xwy167jpHyvt7I7r6TEJPVlxDOpO/craiwCumphyqik8Tyy5ltaxIJOmmoKgi4VrZWCVk9K2N0N/HIWkX12t5KMcf6tllPjGbzX3c1xaGm5sbXVwiX0QzwSOtcc031ufkrkPC1RNBETVUzGyx5mEvOpOwtZVHwyYBWinqJI5mzRXeIySACSO3kp4suVl20ZKeStw2GVgzvjBDu9uizammcJi/a8eqkpMZfQtfA1riNbEi1uyrVOIwhoay7jbVU1bGm5vbIePGQvimfOx2zFE51+i3m2V18fERFKG7D+6o4bDE2D7Lon3+DVFX1lK8MbDPnyi1w1w/ULHRV4RPKrHNZff4Lgvb0PUFRInE2ne9hcCD8FE4i+hXKKdG25Bi2DRRQA4I10jGZZHGd3rDlsTbp3FtjZXDj/DYLD/53mEtGcvndoeoBuSR7Nvv2Xl0TSGzWYxh8kZFHhMdO50b2OLnmS97WIzbEWO3dZOYOfd5XCJoSumNsrdAokRNAiIpBERAREQEREBERAREQEREBERAREQEREH//2Q==" alt="" id="vidthumb1" style="display: inline-block; height: 60px; width: 80px;" width="80" align="middle" border="1" height="60">

"Quand les blancs sont venus en Afrique, nous avions la terre et ils avaient la Bible.Ils nous ont demandé de prier avec les yeux fermés; quand nous avons ouvert les yeux, les blanc avaient la terre et nous avions la Bible." Jomo Kenyatta



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