jeudi 21 février 2008 - Par Le Temps Commentaire de Diom Le BURIDA en lui-m6eme est un mouroir de nos artistes.Voici une organisation qui ne s'organise lorsqu'il y a un drame et pourquoi? Simplement avoir des avantages.Le décès d'un (e) artiste rapporte plus que la vente de son album.J'ai honte à la place de c bureau. La mort de Joëlle C. a précipité le clash latent entre le Burida et l'Union des artistes ivoiriens.
“Notre union dérange. Il y a un enjeu. Ce sont les intérêts financiers. Ils ont acheté Valen Guédé, Noël Dourey et Gédéon. Ils veulent toujours nous voir nous battre pour mieux piller le Burida. Joëlle C a été un trophée pour Armand Obou. Mais nous allons nous battre pour qu'elle ait de grandes funérailles". Dans l'après-midi du mardi dernier, à l'Hôtel communal de Cocody, Serges Kassi en avait gros sur le cœur. Evidemment contre la direction actuelle du Burida. A l'Hôtel communal, il n'était pas seul. Ils étaient bien plusieurs dizaines à répondre à l'appel de Gadji Celi. "L'heure est grave. Il faut que nous nous retrouvions pour faire quelque chose". Avait déclaré le King. La salle de mariage de l'Hôtel s'est donc avérée exiguë pour la circonstance. Ils étaient presque tous là. Les têtes couronnées des Arts ivoiriens et les anonymes. Le plasticien Michel Kodjo, la réalisatrice Akissi Delta, Jack Dely, Madou, Wêrê-Wêrê Liking, David Tayaurault, Siro, Soum Bill, Fadal Dey, et bien d'autres. Parce que comme ils le disent, le Burida est en train de leur échapper. "Pendant le séminaire, les nouveaux adhérents qui ne sont même pas artistes avaient les mêmes pouvoirs que les anciens sociétaires. Nous sommes arrivés au bord du trou". Lâche encore Serges Kassi dans une salle archi-comble. Les piques empoisonnés sont décochés vers le Burida. "Laissez, propose Siro, le DG du Burida faire ce qu'il a envie de faire. C'est quelqu'un qui aime se faire voir à la télé. Ce soir, il faut qu'on décide de ce qu'on doit faire". Il est vivement acclamé. Parce que là, tout commence à se clarifier. "Un mot d'ordre suffit, pour que le sommet de l'Etat sache qu'il y a un problème ici". Conseille pour sa part l'humoriste Dohoun Kevin. "Un mot d'ordre ", le mot est bien lâché. Gadji longuement applaudi peut reprendre le micro. Il a gagné le pari de la mobilisation. Une première victoire. De lui, Akissi Delta ne tarit pas d'éloges. "Gadji Celi, lâche-t-elle, se suffit déjà. Tout ce qu'il fait là, c'est pour nous. Et pour les artistes, qui ne sont pas encore connus". Le président de l'UNARTCI visiblement sûr de son affaire annonce les décisions qui ont été arrêtées. "On va suspendre toutes les activités du Burida sur les droits d'auteur. Nous allons demander un audit. Approchez vos maisons de distribution pour leur dire de suspendre toutes activités au Burida. Nous allons saisir le Procureur de la République. Organiser un sit-in pacifique pour demander au gouvernement de régler nos problèmes". Annonce St Jo dans un tonnerre d'applaudissements. Pour cette fois, il s'est attaché les services de deux jeunes avocats. Il s'agit de Me Bokola et Me Okrou Patrice. A eux, s'ajoutent les cabinets d'éminents juristes dont la renommée s'établit à l'échelle internationale. Il y a Me Roger Wognin, le Pr Ouraga Obou et Me Goin Claih anciennement président de la Lidho. "Vous êtes assis sur des richesses mal exploitées. Le président Gadji nous a demandé de faire quelque chose pour améliorer les conditions de vie des artistes". Annonce Me Bokola. Bref, la bataille du Burida a véritablement commencé à l'UNARTCI. On risque d'assister à une crise de biceps. Malgré les appels à la retenue de Wêrê-Wêrê Liking et de Ano du groupe Sotheca. Du côté du Burida, on prépare la réplique pour ce vendredi. "S'il faut qu'on parte voir le président Gbagbo pour résoudre notre problème, nous allons le faire". Propose en recours Blissi Tébil.
Guéhi Brence