Rafraichir la liste des Recentes Discussions sur ABIDJANTALK FORUM
Coupe d'Afrique des Nations    by Aristide ba… 23 Jan 2024, 13:19
Côte d’Ivoire : stèle de Boua…    by Rytchie 14 Sep 2023, 22:01
Quand l'OTAN menace d'interve…    by Aristide ba… 27 Sep 2022, 9:23
La vie en hiver en Europe. Je…    by Aristide ba… 15 Sep 2022, 9:44
La France re-installe Compaoré    by Aristide ba… 11 Jul 2022, 7:29
Les vrais barons de la drogue…    by sam kehi,le… 8 Jun 2022, 4:50
Les laboratoires en Ukraine, …    by Observateur… 6 Jun 2022, 16:21
Ukraine - Points faibles des …    by Aristide ba… 1 Jun 2022, 10:42
Mali: Comment Macron fera chu…    by Aristide ba… 30 May 2022, 10:09
Le sénateur Français Christia…    by Aristide ba… 17 May 2022, 8:04
Morceau choisi: Frantz Fanon    by sam kehi,le… 28 Apr 2022, 18:29
Racisme en Ukraine : les blan…    by Observateur… 2 Apr 2022, 14:20
... autres recents topics


La ministre française “de l’agression” démissionnera-t-elle

L'arbre à palabre où tous les problemes se reglent
UnFrancais
La ministre française “de l’agression” démissionnera-t-elle

Message par UnFrancais » déc. 11, 04 2:01 am

# La ministre française “de l’agression” démissionnera-t-elle ?
#Elle a utilisé dans ce cas un vieux truc de propagandiste interwievé. Il ne suffit pas à cette dame d'être responsable, sinon coupable (?) de mitraillages de foules, d'où 64 tués, et plus de 1300 blessés, alors que tous manifestaient sans armes contre l'écrasement au sol de l'aviation ivoirienne.

Nous avons pu vérifier cette absence de manifestants armés car la RTI (Radio Télévision ivoirienne) après avoir donné des directives pour que la gigantesque manifestation spontanée et non-violente ne se laisse pas infiltrer par des voyous armés, a tout le temps fait des prises de vues des manifestants (jusqu'à avoir un cameraman blessé par balles). Souvent à la demande de cette RTI, ils levaient les mains, pour prouver leurs “mains nues”, devant les chars français, jusqu'au moment où fuyant les tirs des snipers français de la Tour Ivoire, l'on vit bien à la télévision ces manifestants pacifiques plonger pour échapper à des balles bien réelles (des munitions ont été retrouvées dans les étages de la Tour Ivoire). Malheureusement là il y eu de nombreux morts et blessés. Morts et blessés comme lors des tirs depuis un ou des hélicoptères français pour abattre des marcheurs non armés sur le Pont De Gaulle.


Morts et blessés comme lorsque des chars se sont dirigés vers la présidence, et qu'ils ont tiré sur la foule qui faisait barrage (le général Poncet a osé dire que “ses chars s'étaient trompés de direction”. L'obus qui a écrasé le canon de la Présidence, lui, ne s'est pas trompé de direction). Morts et blessés comme quand la colonne de militaires français se dirigeant vers Abidjan, venant de Duékoué, a tiré sur des manifestants très pacifiques, tuant entre autres un journaliste du Courrier d'Abidjan. Morts et blessés comme dans plusieurs autres endroits où les militaires français ont tiré sur des manifestants sans armes, ainsi que sur des policiers et militaires ivoiriens (une dizaine de tués) non informés de l'agression militaire française et qui n'ont pas eu le temps, ni les directives pour réagir.


Le Président Gbagbo n'a pas jugé utile de rappeler l'ensemble des actions honteuses et criminelles de la force Licorne, pour des motifs diplomatiques.
Cela n'a pas empêché Madame Alliot-Marie de l'accuser de “désinformation”, et là elle sait de quoi elle parle, car depuis le 18 septembre 2002 ses services (DGSE ?) ou des services parallèles (?) à l'armée française font un excellent travail “d'intox” des populations d'Afrique et d'ailleurs avec RFI et l'AFP, TV5 etc, ainsi que des Français avec presque tous les médias de France où la liberté d'expression ne sera bientôt plus qu'un souvenir car confisquéepar les ultra-libéraux, et néocolonialistes.


Cette “intox” très efficace au Nord de la Côte d'Ivoire qui subit un régime de dictature militaire, a échoué au Sud grâce à des médias vraiment libres dans le sens où ils ne sont ni vendus a des multinationales, ni à des politiciens ultra-libéraux. Contrairement à Madame Alliot Marie, je n'ai pas entendu le Président Gbagbo “mettre en doute la réalité des victimes militaires françaises de Bouaké”. Mais nous resterons nombreux, tant que ce ministre n'aura pas publié les noms, grades, armes, et coordonnées en France de ces huit ou neuf (?) militaires inconnus, à mettre en doute leur existence, et au moins le lieu et les circonstances de leur décès.


Et tant qu'une enquête internationale (une vraie sans Français, ni Ivoiriens, ni valets de la France) n'aura pas fourni des renseignements sur le lieu exact, sur la nature de l'obus en cause, son angle de tir, les dégâts occasionnés, l'éventuelle proximité de lance-roquettes des militaires rebelles, et l'interrogatoire de l'aviateur supposé coupable, nous mettrons en doute la responsabilité de l'armée ivoirienne dans ces éventuels dégâts collatéraux. A moins qu'on arrive à prouver que l'aviateur ivoirien était payé par les rebelles pour cette “erreur de tir” qui tombait juste à point pour stopper la progression fulgurante de l'armée ivoirienne face à quelques rares rebelles.


 Plusieurs villes, dont Bouaké, étaient déjà libérées quand le bombardement par les Français de l'aviation ivoirienne a bloqué la libération du Nord. En tout cas, le seul qui n'avait aucun intérêt dans cette “bavure” (si bavure” il y a ?), c'est bien le président Gbagbo, alors cherchons à qui profite le “crime” si crime il y a ?) ? C'est bien évidemment aux ennemis de Gbagbo qui veulent empêcher la réunification du pays et des élections libres dont ils ont peur !
Madame Alliot-Marie accuse le président Gbagbo de “manipulation”, là aussi, elle sait de quoi elle parle : depuis la tentative de coup d'Etat de septembre 2002 où déjà l'armée française avait “oublié” de prévoir la protection des Français et autres résidents, or la DGSE (Direction générale de la sécurité Extérieure) n'ignorait pas l'agression qui se préparait (avec son aide?) au Burkina Faso. Mai s'il paraissait déjà plus intéressant de faire courir certains risques aux expatriés pour que le retour en France commence fort. Au moment de l'escroquerie de Marcoussis et Kleber, la DGSE ne pouvait ignorer (à moins qu'elle soit nulle ?) que l'humiliation provoquerait une réaction anti-française, mais l'occasion était trop belle pour accuser les jeunes patriotes …en glissant des casseurs dans la manifestation et pour faire fuir d'autres Européens.


Nous passerons rapidement sur l'accusation renouvelée de “xénophobie et de tison de haine” portée contre la presse ivoirienne indépendante : celle qui refuse les directives et l'argent de Paris. Cette presse indépendante, je la parcours tous les jours et je n'y ais jamais vu un propos xénophobe, à moins que le fait d'écrire que le gouvernement français, Chirac inclus, comporte des menteurs, des escrocs, et maintenant des assassins soit de la “xénophobie”! Moi qui suis plutôt de l'Ouest de la France ces médias français spécialistes de la division en Afrique, vont peut-être m'accuser de “haine ethnique” ?


Mais puisqu'il s'agit des manipulations par les services de Madame Alliot-Marie (à moins qu'ils travaillent sans lui dire pour Sarkozy et A.D. Ouattara ? Ou que ce soit des services parallèles ?), on ne peut se priver d'analyser les derniers événements. Depuis deux ans, les services français, les médias français (RFI, TV5, la presse etc) et la presse d'opposition en Côte d'Ivoire ne cessent de crier à l'insécurité (qui n'est pas pire que dans les banlieues françaises où j'ai été plus souvent agressé qu'à Abidjan) et de répandre l'idée que les Ivoiriens seraient “de dangereux nationalistes qui haïssent les Blancs”, c'est tout juste s'ils ne sont pas accusés de cannibalisme !


Or, les Français que j'ai réussi à faire venir visiter récemment ce magnifique pays, sont repartis ravis de l'accueil des Ivoiriens de n'importe quel bord politique. Cette propagande insécuritaire, qui a déjà marché en France pour faire voter à droite et aux USA pour faire voter Bush, a ici un but un peu différent : elle vise à étouffer l'économie de la Côte d'Ivoire en faisant fuir les Blancs qui gèrent la moitié des entreprises dont la production et les dépenses participent au développement. C'est à long terme un calcul dangereux pour la France, car les Ivoiriens remplaceraient très bien les Français, mais il est vrai qu'à court terme cela pourrait aggraver la crise. Ceux qui en France pensent que la crise économique lassera les Ivoiriens et qu'ils pourront enfin placer leur “sauveur” et ami A.D Ouattara, commettent une grossière erreur. Les Ivoiriens prêts, à se laisser tuer par les militaires français quand ils manifestent pacifiquement, se débrouillent pour survivre à la crise tout en refusant un président imposé par Paris. Ils tiendront jusqu'en 2007 quand Chirac sera remplacé néocolonialiste et moins massacreur !

Cette manipulation des expatriés, par des services proches de Mme Alliot-Marie est devenue évidente quand RFI et la Presse française ont, dès le bombardement de l'aviation ivoirienne par les Français (peut- être avant) annoncé qu'à “Abidjan la chasse aux Blancs est ouverte”. Pour confirmer sur le terrain cette belle invention, et accélérer la panique, des complices de ces services de propagande français ont organisé l'évasion de 3500 délinquants et criminels de la prison d'Abidjan qui ont pillé et violé pendant que les jeunes patriotes manifestaient devant la Présidence, à la RTI et autres points stratégiques.


A noter que si les pillages ont touché beaucoup d'entreprises françaises, les viols et braquages ont fait plus de victimes dans la population ivoirienne. Pendant que des Français paniqués par RFI se réfugiaient au camp français, leurs villas ont été pillées par des individus souvent en uniformes, donc d'une organisation à première vue militaire. Mais quel intérêt des militaires ou policiers auraient à garder leurs uniformes pour commettre leur forfait ? Peut-être pour être plus vite repérée ? Ces déguisements pour faire endosser les pillages à des proches de Gbagbo sont un truc classique utilisé par une organisation recevant ses ordres plus ou moins directement de Paris, qui ainsi faisant d'une pierre deux coups : faire fuir certains Européens définitivement (ils n'ont plus rien ici) et faire soupçonner les Forces de défense et de sécurité. Pour des gens qui pensent que “l'habit ne fait pas le moine” : la majorité a tendance à croire ce qu'elle voit, sans réfléchir pour discerner l'apparence de la réalité.


Autre manipulation réussie par les services de Mme Alliot-Marie à la suite de la panique créée par eux-mêmes, c'est l'expédition en France de soi-disant 8000 expatriés : En fait certains réfugiés au camp militaire Français ont été rapatriés presque de force et d'autres ont vu l'occasion de se faire offrir un voyage pour voir leur famille ou passer les fêtes de fin d'année en France. Mais beaucoup qui ont perdu matériels et stocks dans les pillages organisés par les ennemis de Gbagbo, vont revenir courageusement remonter tout ça, après avoir pris un peu de repos en France.


Ils penseront peut-être à réclamer au gouvernement français le remboursement de ce qu'ils ont perdu du fait de la non-protection de leurs biens par la Force-Licorne avant les bombardements qu'elle a commis sans prévenir. Les forces françaises étaient massivement à l'Hôtel Ivoire, mais les biens français ne sont pas près de la présidence. Ils sont, tout le monde le sait, essentiellement à Biétry, ou d'après des témoins on n'a pas vu un “Licorne” avant que les 130 chars quittent l'Hôtel Ivoire ; trois ou quatre jours après les pillages ! Le général Poncet a dit que “l'Hôtel Ivoire était un centre de regroupement des expatriés”, comme par hasard près de la Présidence. C'est nier l'intelligence des expatriés et des Ivoiriens : l'accès est difficile même de Cocody, et il est vraiment très loin de Biétry.


“La protection des expatriés et de leurs biens” toujours mise en avant par la “France” n'est pas une véritable préoccupation de cette force licorne qui a créé les pillages, comme en avait créé l'escroquerie de Marcoussis où le gouvernement français a imposé aux Ivoiriens des ministres putchistes responsables de divers massacres à Abidjan et au Nord du pays. Les expatriés sont fatigués d'être manipulés et de servir de prétexte aux manœuvres et crimes de la Force Licorne.

Donc la désinformation et les manipulations ne sont pas de la part du président Gbagbo, mais bien des spécialités de certains services de madame Alliot-Marie. Qu'elle soit complice, ou à l'origine de cette campagne “d'intoxication”, ou que la DGSE travaille sous elle pour Sarkosy et ADO, toute la question de sa responsabilité est là ? Après tout, l est possible que la force française licorne soit infiltrée par un “service actions” parallèle à celui de la DGSE, qui par solidarité professionnelle mentirait à son ministre, que celle-ci soit sincère dans les énormités qu'elle affirme, et dans incohérences.


A moins que quelqu'un ne veuille sa place? Je n'écris pas cela au hasard, car je viens d'entendre “Dame ministre” sur RFI récidiver en répondant (inutilement) au projet de dépôt de plainte de la Côte d'Ivoire contre la France à la Cour de justice internationale.


D'après RFI, cette plainte ne porterait que sur l'agression française contre l'aviation ivoirienne, et contre les bâtiments présidentiels. Il semblerait que les tueries d'Ivoiriens au cours des manifestations pacifiques par la force Licorne et quelques snipers français, seraient l'objet d'une deuxième plainte. En tout cas, Mme Alliot-Marie réagit une fois de plus sans réfléchir, en oubliant que les propagandistes français avaient déjà annoncé que “les tirs provenaient de gendarmes ivoiriens”, ce qui était une énormité en matière de désinformation. Maintenant, elle affirme que “la moitié des manifestants étaient armés de kalachnikovs” et que “les militaires français obligés de se défendre ont tiré dans la foule”. Depuis, son ministère “reconnaît 20 morts”, mais comment une troupe aussi importante, et bien armée tirant dans la foule pourrait faire aussi peu de victimes ?


Mais l'aveux est là ! En contradiction avec sa précédente propagande, elle confirme ce dont tous les observateurs et les prises de vues témoignent : ce sont bien les militaires français qui sont responsables des 64 morts et 1306 blessés recensés par les principaux hôpitaux (CHU). Le mensonge enfantin pour sa défense : accuser les manifestants d'avoir été armés, est parfaitement ridicule, car il suffit de visionner les nombreux films, d'interroger la multitude de témoins pour être certain que les jeunes patriotes, comme les moins jeunes, et autres manifestants étaient sans armes. Il y en avait armés d'une camera, les militaires français ne le sont pas ratés : un journaliste tué, un blessé, mais ce sont des noirs, et ils ne travaillaient pas pour RFI, on ne va pas faire toute une histoire avec “Reporters sans frontières…”.


Pour être bien sûr qu'il n'y avait pas de manifestants armés, il y a même eu, à la demande de la RTI (ivoirienne) des fouilles par les jeunes patriotes : ils ont récupéré des petits couteaux de poche et quelques paires de ciseaux dans des sacs à main. Ceci suite à des craintes d'infiltration, mais en fait, les voyous et les évadés de prison étaient en train de piller ailleurs où les jeunes patriotes occupés sur les sites stratégiques ne pouvaient les maîtriser. Il faut rappeler que les manifestants, encore sur conseils de la RTI, levaient les mains devant les chars français pour bien montrer qu'ils étaient “mains nues”.


Si le gouvernement français ne craignait pas les images de tueries commises par ses militaires, pourquoi aurait-il demandé aux policiers burkinabés de confisquer les cassettes vidéo que le ministre ivoirien apportait pour projeter au sommet de la Francophonie. Mme Alliot-Marie va peut-être nous dire que ce ministre (même pas FPI) était armé d'une “bombe” ! ?


Ces discours d'une ministre française sont d'une telle inconscience, qu'on peut se demander si ceux qui lui préparent ou qui la renseignent ne cherchent pas à aggraver son cas. leur but étant qu'elle finisse par démissionner quand l'évidence sera révélée à tout le peuple de France.
A moins qu'elle pense pouvoir empêcher que les preuves soient publiées ? Mais il vaudrait mieux qu'elle démissionne avant trop de complicités dans ces crimes et magouillages! ?

Clarix Delaube Français résident à Abidjan




Invité

Message par Invité » déc. 14, 04 4:43 pm

  Tueries de l'armée française à l'Hôtel Ivoire: Le révérend Serge Juvénal Boa, témoin des faits, raconte
( L'intelligent d'Abidjan 14/12/2004)

De passage à Abidjan dans le cadre du projet de construction des villages pour enfants en difficultés, le révérend Serge Juvénal Boa canadien, n'imaginait pas en déposant ses valises à l'Ivoire qu’il allait être témoin d'un fait important.

Ainsi, l'homme de Dieu, de sa chambre, a suivi les tristes évènements survenus dans cet établissement. Son témoignage.

Nous nous sommes laissé dire que les derniers évènements survenus en Côte d'Ivoire se sont déroulés sous vos yeux. Comment les avez-vous vécus ?

Il faut dire que ce matin lorsque je suis descendu sur le parking de l'Hôtel, je l'ai trouvé comme tout l'Hôtel, envahi pas les soldats français. J'ai cru rêver et me trouver en territoire français. Ce n'était que chars et blindés de l'armée française autour de l'Hôtel Ivoire. Pour moi, ils étaient là pour assurer la protection des expatriés et comme j'en suis un, je me suis approché pour comprendre ce qui se passait avant de chercher à jouer ma partition.

En quoi faisant ?

Elle a consisté à chercher des caméras et à mobiliser des gens pour filmer ce qui se déroulait devant nous.

Ne me demandez pas les résultats. Parce que je sais qu'un travail de fond a été fait et les informations sont parties. Des gens ont su la vérité, entre autres, sur les occupants des chambres au 6e étage. Mais également sur la nature des balles que les Français ont tirées qui n'étaient pas de fausses balles. En Amérique, j'ai remarqué que lorsqu'il y a maintien de l'ordre, c'est avec de l'eau que les agents de la sécurité dispersent les manifestants. Ou à la limite, ils utilisent soit de fausses balles, soit du gaz lacrymogène. Ce qui n'a pas été le cas des Français. J'ai fait ce travail en tant que fils de Dieu. Et Dieu lui-même étant justice, j'ai ½uvré pour l'éclatement de la vérité afin que justice s oit rendue.

Aujourd'hui, les soldats français tantôt nient en bloc les faits qui leur sont reprochés, tantôt parlent de légitime défense ou carrément rejettent ces tueries sur la gendarmerie. Qu'avez-vous à leur répondre, vous qui étiez présent ?

C'est un mensonge. Vous savez, on peut mentir aux hommes mais Dieu lui voit toute chose. Alors comme la guerre qu'ils ont imposée à la Côte d'Ivoire, c'est à Dieu qu'ils la font, ils vont payer pour cela. Je répète que c'est du mensonge. J'ai tout vu de mes propres yeux.

Vous étiez du même côté que les soldats français; est-ce que les patriotes et les gendarmes ivoiriens ont tiré sur eux ?

J'ai suivi de bout en bout ces évènements qui se sont déroulés à l'Hôtel Ivoire. Même la nuit, j'ai tourné pour observer ceux qui avaient passé la nuit devant l'Hôtel Ivoire. Mais à aucun moment, je n'ai vu une quelconque arme en leur possession. Ces enfants avaient les mains nues. Les preuves existent. Des images montrent que personne n'a tiré à partir de la foule. Par contre ce qui est vrai, c'est que les français ont tiré sur des manifestants aux mains nues. Je pense que c'est tellement clair et net. Si les gens continuent le mensonge et la spéculation, on va laisser les images parler. Je crois savoir qu'une image vaut mille mots.

Le prétexte évoqué par les français en occupant l'Hôtel Ivoire, c'est d'assurer la sécurité des ressortissants français et de tous les autres étrangers. Est-ce que vous vous êtes senti concerné par cette opération ? Aviez vous l'assurance d'être en sécurité ?

Non je n'étais pas en sécurité. C'est d'ailleurs la raison qui m'a poussé à faire le travail que j'ai réalisé. Ils disent être venus pour protéger leurs ressortissants et tous les étrangers. Mais avant la journée du 9 novembre, j'ai vu de mes propres yeux, les français avec leurs hélicoptères se poser derrière l'Hôtel Ivoire. Ils en sont répartis avec leurs ressortissants. La veille donc du 9 novembre, ils avaient fini l'évacuation des français regroupés à l'Ivoire. En revenant le lendemain, ils savaient ce qu'ils cherchaient. Si non, comment comprendre les menaces qu'ils ont proférées à mon encontre. Il a fallu le témoignage d'un employé de l'Hôtel pour attester que je suis un client et mon badge pour prouver que je fais partie de ceux qu'ils prétendaient protéger.

Interview réalisée

par A. Christopher



© Copyright L'intelligent d'Abidjan




Humain

Ou est la vérité ? Clarix est il bidon ?

Message par Humain » déc. 14, 04 10:04 pm








La tuerie avait été planifiée !
Le Patriote 14/12/2004 (note 2,8/3)



#Les affrontements d’Abidjan et la campagne de désinformation qui a suivi avaient été soigneusement planifiés. Ils devaient provoquer un carnage. #

Combiné radio à l’oreille, pistolet au côté, entouré d’une poignée de marsouins, le colonel Destremau a tenu le sort des Français de Côte-d’Ivoire entre ses mains, autour de l’hôtel Ivoire. Son sang-froid et ses décisions ont épargné des vies, celles de Français et d’Ivoiriens. Il a sauvé la situation, évitant le dérapage sanglant dans lequel certains responsables ivoiriens voulaient les entraîner.

Le 9 novembre, Destremau et ses quelques dizaines de soldats épuisés mais vigilants ont mis en échec ces forces de mort, évitant à la force Licorne le carnage qui aurait dressé définitivement la population ivoirienne contre les Français et pourri, pour longtemps, les relations entre Paris et Abidjan.
Les accusations de massacre ne tiennent pas une seconde devant la multitude des témoignages. Dès le 6 novembre, les soldats français ont été victimes d’une campagne de désinformation savamment orchestrée, confirmée par Michèle Alliot-Marie, le 1er décembre à l’Assemblée nationale : " Il s’agit d’une opération qui vise à détourner l’attention de toutes les exactions, les pillages, les viols dont ont été victimes nos compatriotes, (…), à la suite de campagnes haineuses d’appel à la “chasse aux Blancs”, encouragées par les radios et télévisions d’Abidjan. "

Samedi 6 novembre : Le choc de Bouaké

Le colonel Destremau commande le RICM (régiment de chars-infanterie de marine), basé à Poitiers. Ce régiment de cavaliers appartient aux troupes de marine, l’un des meilleurs de la cavalerie blindée : c’est l’unité la plus décorée de l’armée française. Le RICM attire les meilleurs de chaque promotion. Le général Henri Bentegeat, l’actuel chef d’état-major des armées, l’a commandé. Destremau est lui aussi un “brillant”, déjà éprouvé au feu. Lors de la crise d’Ouvéa (Nouvelle-Calédonie), en 1988, alors jeune capitaine, il avait déjà vu la mort de près, pris en otage par des terroristes canaques. Ce 6 novembre, trois jours de stress total à la tête de son régiment l’attendent.

Déployé à Bouaké, deuxième ville de Côte-d’Ivoire, le RICM forme l’ossature du groupement tactique interarmes n° 1 (GTIA 1) de l’opération Licorne (4 000 hommes en tout). Le 4 novembre, lors du déclenchement de l’offensive des forces loyalistes vers le nord, il a ordre de ne pas bouger : l’état-major français ne veut pas se retrouver en première ligne. Il s’en remet à la légalité internationale et attend une demande en bonne et due forme de l’Onu pour intervenir, en soutien des casques bleus de l’Onuci.
Au matin du 6, le poste français installé dans le lycée Descartes de Bouaké observe un nouveau raid aérien vers le nord. À 13 h 30, deux Su-25 reviennent faire deux passages. À la troisième passe, l’un des deux ouvre le feu. Surpris à la popote ou au repos, neuf marsouins du RICM sont tués, 38 blessés. C’est le choc.

Le centre de planification et de conduite des opérations à Paris (CPCO) est prévenu dans le quart d’heure suivant par le général Poncet, patron de Licorne. Parachutiste, Poncet a commandé les Forces spéciales. Homme de secrets, il ne passe pas pour un tendre. À Paris, dans les sous-sols du boulevard Saint-Germain, son interlocuteur est lui aussi un général para : Emmanuel Beth, ancien commandant de la brigade parachutiste de Toulouse. Beth a commandé les éléments français en Côte-d’Ivoire au début de la crise, en septembre 2002. Il connaît bien le terrain et les protagonistes. Le hasard des affectations a placé son jeune frère, Frédéric, colonel des troupes de marine, à ses côtés. Lui, a commandé le bataillon français de Libreville. Au CPCO, il est responsable du dossier Côte-d’Ivoire, le plus sensible du moment.

Bentegeat ne cache pas son émotion. Il connaît personnellement les sous-officiers du RICM tués dans le raid. Il approuve la première riposte : destruction des deux Su-25 responsables de l’attaque. Ancien chef de l’état-major particulier de Chirac à l’Élysée, Bentegeat sait qu’il n’a pas besoin de convaincre le président, malgré la prudence extrême du Quai d’Orsay, qui voudrait ne rien envenimer. " OK ! Allez-y ! ", répond Chirac. Le chef de l’État va plus loin. Il ordonne la destruction de toute la capacité aérienne de Gbagbo : bombardiers et hélicoptères d’assaut. " Pas de risque de nouvelles frappes sur nos troupes. Gardez la maîtrise du ciel ! "

En Côte-d’Ivoire, les choses s’emballent. Moins de deux heures après le raid de Bouaké, les militaires français de garde à l’aéroport voient débouler des pick-up bourrés d’hommes en armes. En civil ou en uniformes dépareillés, ils viennent pour tuer et casser. Un Transall français stationné sur le parking est touché par une roquette. Les Français ripostent. " Tirs sélectifs sur les leaders ! " Les insurgés se retirent avec une demi-douzaine de morts.
Rien n’est improvisé. À son QG de Port-Bouët, le général Poncet devine que les éléments les plus hostiles du régime viennent de passer à l’action. Depuis deux jours, les médias d’opposition sont interdits. Seule la propagande d’État passe. Un torrent de rumeurs, d’insultes et de haine antifrançaises va jeter des dizaines de milliers d’exaltés dans les rues.
La foule apprend la nouvelle de la destruction des avions avant l’information sur les morts français : " Vengeance ! ", " Mort aux Blancs ! ", " Chirac assassin ! ". Les premières villas de Français sont investies, pillées, brûlées. Brutalités, viols. Les expatriés les plus déterminés ou les plus chanceux arrivent à fuir. Pour les autres, c’est trop tard : un cauchemar de soixante-douze heures commence.

Les émeutiers sont entraînés par des “jeunes patriotes”, la milice civile aux ordres du pouvoir, et par ceux qu’on appelle à Abidjan “les corps habillés” (militaires, policiers, douaniers). " D’emblée, les corps habillés ont monté des actions hostiles contre nous ", précise le général Beth. C’est mauvais. Cela signifie que des éléments au sommet du pouvoir ont donné des ordres.
Les militaires français ne sont pas assez nombreux à Abidjan pour tenir à la fois l’aéroport, le camp du 43e bataillon d’infanterie de marine de Port-Bouët et porter secours aux expatriés pris au piège. Une foule haineuse passe les ponts sur la lagune Ébrié et se dirige vers Port-Bouët, où s’entassent déjà des centaines de réfugiés. Armés de machettes, d’outils, et, pour certains, de fusils à pompe et de kalachnikov, les émeutiers utilisent des camions citernes transformés en véhicules béliers. Les grenades lacrymogènes et les balles “gomme-cogne” ne suffisent plus. Au carrefour Akwaba, un soldat est attaqué à coups de machette. Son agresseur est aussitôt abattu.

La situation est insurrectionnelle. Les casques bleus togolais restent terrés dans leur caserne. Les Français ne sont que 350 à Abidjan. " On allait au carnage, raconte un officier. Il fallait du monde et vite pour bloquer tout de suite les ponts De Gaulle et Houphouët donnant accès à Port-Bouët et à l’aéroport. " On envisage le largage sur l’aéroport du 2e régiment étranger de parachutistes (comme à Kolwezi en 1978). Des détachements des GTIA appelés d’urgence vers Abidjan.

À Bouaké, les marsouins du RICM n’ont pas le temps de pleurer leurs morts. Ils prennent la route du Sud dans la nuit du 6 au 7. Objectif : l’hôtel Ivoire. Impératif : passer coûte que coûte. C’est une course contre la montre. Il y va de la vie de milliers de Français. Le 7 à l’aube, les premiers barrages d’Ivoiriens hostiles font les frais de cette détermination, pulvérisés par les marsouins.

À chaque fois, les Français font preuve d’un étonnant sang-froid, confirmé par de nombreux témoins : ils ne tirent qu’après palabres et sommations. Maîtrise du feu et de ses effets, refus de la boule de feu préventive adoptée par les Américains en Irak et en Afghanistan. " Nos hommes n’oublient jamais “le jour d’après”, explique un officier. Ils savent qu’après l’affrontement, il faudra s’entendre avec ceux qui restent. Les factions hostiles d’hier seront les interlocuteurs de demain. "

Nuit du 6 au 7: Interdire les ponts

Bentegeat a défini avec Poncet l’“effet majeur” : tenir l’aéroport pour pouvoir évacuer les Français (14 000 vivent encore à Abidjan). Il faut empêcher les émeutiers de passer au sud de la lagune. " La situation serait devenue ingérable ", reconnaît le général Beth. Les ponts De Gaulle et Houphouët sont stratégiques.

Les Puma Pirate (équipés d’un canon de 20 millimètres) tournoient toute la nuit au-dessus de la lagune pour dissuader les émeutiers. À plusieurs reprises, ils tirent : des “sommations”, dans l’eau, puis de l’“interdiction”, devant la foule. Les tirs de 20 millimètres illuminent la nuit, d’abord des obus fumigènes puis des obus explosifs. Deux voitures et leurs occupants sont pulvérisés. Cette action porte ses fruits. Vers 5 heures du matin, La foule est tronçonnée et reflue vers le nord. Les ponts sont “interdits”.

Pendant cette première nuit d’émeute, l’état-major a reçu plus de mille appels à l’aide. Les portables sont saturés. La gorge serrée, les officiers suivent, minute par minute, la violence des émeutiers, des cris de femmes et d’enfants : " Ils enfoncent la porte… ", " Ils ont pris ma femme… ", " On est sur le toit… ", " Ils mettent le feu… ", " Sauvez-nous ! ". Chaque mission d’“extraction” est risquée. Les émeutiers ont des armes. Dans l’après-midi du dimanche, une batterie antiaérienne installée dans les jardins de la présidence ouvre le feu contre un hélicoptère de transport. La riposte est immédiate. Un missile Hot neutralise le canon bitube de 23 mm de fabrication russe, détruit ses occupants avec.

Vers 6 h 30, les paras du 2e Rep se posent enfin sur l’aéroport, en provenance de Libreville. Poncet et son état-major retrouvent une marge de manœuvre. À la faveur du jour, les Français reprennent les patrouilles terrestres. L’important carrefour Akwaba, à l’entrée de Port-Bouët, est repris. À 14 heures, les ponts De Gaulle et Houphouët sont repassés sous le contrôle du 43e Bima. En ville, le carnage continue. Les raids héliportés lancés par les Forces spéciales ne cessent de récupérer des Français à bout de nerfs, les enfants agrippés aux jambes de leur père, des mères prostrées après les violences subies.

Lundi 8 novembre : Le colonel encerclé

À 6 heures du matin, après vingt-quatre heures de route, le RICM atteint enfin sur le parking de l’hôtel Ivoire. C’est l’un des principaux points de regroupement des expatriés français. La veille, l’arrivée des blindés français, tout près des locaux de la présidence, a affolé les “jeunes patriotes” : " Chirac fait un coup d’État contre le président Gbagbo. " Panique, violences supplémentaires. Les Français repoussent une violente tentative d’intrusion dans l’hôtel à coups de lacrymogènes.

Ils s’étonnent de la présence, “dans leur dos”, d’une quarantaine de civils israéliens. Ces “coopérants” occupent tout le vingt et unième étage de l’hôtel, gardé par des Ivoiriens, interdit d’accès aux Français. Ils ont transformé les chambres en centre de guerre électronique. De là, les Israéliens écoutent toutes les transmissions de la force Licorne. Ils travaillent au profit du gouvernement ivoirien.

Depuis le choc de Bouaké, les marsouins de Destremau n’ont dormi que par intermittences, ballottés dans la caisse de leurs blindés. Malgré la chaleur, ils portent le casque en Kevlar et le lourd gilet pare-balles qu’ils appellent “la tenue Ninja”. Trente-six heures de siège et de très haute tension les attendent à nouveau. Leur récompense : l’évacuation de plus de deux cents Français.

Toute la journée du lundi 8, les miliciens continuent de rameuter la foule. Les rangs grossissent. Leurs chants les galvanisent. Des “jeunes patriotes” en T-shirt et foulard blancs donnent les consignes. Leurs meneurs portent des pistolets-mitrailleurs israéliens Uzi, l’arme favorite des miliciens du régime. Quelque chose se prépare. L’enchaînement des faits, le lendemain, va le confirmer.

Mardi 9 novembre : Un carnage planifié

Mission accomplie à l’hôtel Ivoire, les soldats français s’apprêtent à repartir. Mais les émeutiers les assiègent. Ils sont encerclés. Destremau ne peut plus sortir en force, ce serait un carnage. C’est peut-être ce qu’attendent ceux qui manipulent la foule. À l’abri des rouleaux de barbelés, les soldats tentent d’éloigner les manifestant avec des grenades offensives ou assourdissantes, non létales. Ils sont presque soulagés quand arrivent une soixantaine de gendarmes ivoiriens, commandés par le colonel Georges Guiai Bi Poin. Ils vont vite déchanter. La présence de ce colonel n’a rien de rassurant. Il est proche du camp des “jeunes patriotes”. Bi Poin commande l’école de gendarmerie ivoirienne. Il n’a rien à faire là. Est-il en service commandé ? Dès son arrivée, son jeu est ambigu. Ses gendarmes calment puis excitent la foule. Destremau s’étonne, menace, patiente.

Un groupe monte soudain à l’assaut d’un blindé français et tente de s’emparer de la mitrailleuse de tourelle. " Pour un tir de sommation ! Feu ! " Quelques irréductibles s’acharnent encore sur la mitrailleuse. " Pour un tir de neutralisation ! Feu ! " La foule emporte ses morts. La haine monte. La vague des émeutiers revient. Des Ivoiriens tentent de déborder les Français par la lagune. Nouvelles sommations, nouveaux tirs, dans l’eau. Pas pour tuer, pour faire peur.

Des coups de feu partent de l’épais magma humain qui ondule sur l’esplanade de l’hôtel. Qui a tiré ? Des gendarmes ivoiriens ? Des émeutiers ? Il faut riposter pour dissuader toute tentative de débordement du dispositif français. " Tir de dégagement ! Feu ! ", ordonne Destremau, adossé à son blindé, la radio à la main. Rafales sèches, courtes, vite stoppées sur l’ordre des chefs de groupe.

Des gendarmes très excités agrippent soudain un soldat français et le projettent dans la foule. C’est le lynchage assuré. Les coups de pied, de bâton et de machette commencent à pleuvoir. " Dégagez-le ! Feu ! " Les marsouins tirent en l’air, dans les jambes. Malgré le souvenir brûlant de leurs camarades tués à Bouaké, malgré la fatigue accumulée (certains soldats tomberont littéralement de sommeil à la fin de cette longue journée de tension), le réflexe professionnel joue : maîtrise de la violence, humanité. Sans cette discipline de feu, c’était le carnage assuré, des mois de réconciliation ruinés.

Le pouvoir a choisi l’épreuve de force. Il a déjà mis en doute la mort des neuf soldats français à Bouaké. Depuis deux jours, la radio ne cesse de mobiliser la population autour de l’hôtel Ivoire, l’épicentre de la crise ivoirienne. Laurent Gbagbo redoute l’entrevue avec le président sud-africain Thabo Mbeki, attendu ce mardi 9 à Abidjan, en mission de médiation (le 5 décembre, il finira par plier devant les arguments du Sud-Africain), à moins d’un kilomètre de la tour Ivoire.

Pour résister à la pression, Gbagbo cherche à se poser en victime. Pour cela, il faut empêcher les Français de quitter l’hôtel Ivoire, les pousser à la faute et provoquer un bain de sang. Des Blancs massacrant la foule noire : c’est le spectacle édifiant promis à Mbeki. Le général Bentegeat le confirmera le 6 décembre au Monde, en présentant son estimation des pertes de ces trois jours (une vingtaine d’Ivoiriens tués, 9 tués et 80 blessés côté français) : " Il était manifestement dans l’intérêt de certains que l’on puisse présenter au président Mbeki un bilan catastrophique avec des centaines de morts ivoiriens. Il y a eu certainement une organisation derrière ces événements. "

L’Histoire retiendra qu’un colonel français, entouré d’une poignée de marsouins, harassés mais d’une incroyable discipline de feu, auront évité un épouvantable carnage et empêché le naufrage des dernières positions françaises en Côte-d’Ivoire.

Source : Valeur Actuelle N° 3550 du 10 Décembre 2004



Maddy

Message par Maddy » déc. 15, 04 3:53 pm

  Le général Poncet, commandant l’opération militaire française dite «force Licorne» en Côte d’Ivoire, est manifestement en train de justifier ses crimes. Ces crimes qu’il a toujours commis en Afrique, dont ceux sur le territoire ivoirien en début du mois de novembre. Après le Rwanda où il a planifié un massacre d’hommes pour lequel il n’a jamais comparu devant un quelconque tribunal pénal, c’est la Côte d’Ivoire qui est devenue la cible de sa stratégie génocidaire. Arrivé sur les bords de la lagune Ebrié pour accomplir sa mission d’extermination des Ivoiriens et de leur président démocratiquement élu, le spécialiste des basses besognes de la France officieuse est en transe. La tâche ne semble pas du tout facile devant une mobilisation différente du cas rwandais d’alors.
L’homme est pris entre les feux de la communication et des éventuelles poursuites judiciaires. Il le sait. C’est pourquoi il fait une fugue en avant. Son attitude ressemble fort bien à celui d’un gamin qui, lorsqu’il commet un forfait et sachant que son acte l’expose aux représailles de son géniteur, accourt vers celui-ci pour se déculpabiliser, sans que ce dernier ne soit préalablement au fait de quelque chose.


Poncet sait qu’il n’échappera pas, tôt ou tard, au tribunal pénal international. C’est pourquoi il crie déjà à son innocence dans le massacre des manifestants ivoiriens aux mains nues qu’il a organisé avec son lieutenant Destremau devant l’Hôtel Ivoire. «Le pouvoir voulait provoquer un bain de sang», se justifie le général criminel de guerre Poncet. Un faux argument ! Puisque ce n’est pas le pouvoir qui a demandé aux soldats français à bord d’une centaine de chars blindés de se retrouver sur l’esplanade de l’Ivoire la veille du massacre ? Est-ce le pouvoir qui a réservé une quarantaine de chambres pour les soldats de la Licorne parmi lesquels des snipers qui s’étaient embusqués au 6ème étage de la tour ? Des préoccupations parmi tant d’autres que le patron de l’ex-corps expéditionnaire au Rwanda doit élucider devant une cour pénale pour que l’opinion nationale et internationale ait le cœur net. Sur la question de la «défaillance» des forces ivoiriennes dont fait cas l’officier supérieur français, l’honnêteté militaire recommande que le patron de la Licorne reconnaisse que ce sont ces forces-là qui se sont impliquées dans l’évacuation des ressortissants étrangers, particulièrement les Français.


Poncet affirme également à «Le Figaro», dans sa parution d’hier mardi, que les Ivoiriens descendus dans les rues «n’étaient pas les manifestants aux mains nues qu’on a parfois décrits». «Nous étions confrontés à de véritables opérations militaires». Le général criminel veut justifier sa réaction, ses tueries par un équilibre de force en présence. Pour lui, les civils sont des forces paramilitaires organisées, «armées et transformées en commandos». Si c’est le cas, pourquoi n’y a-t-il pas eu de morts ou de blessés dans le camp français ? L’ex-colonel du Corps expéditionnaire qui a exterminé des Rwandais panique déjà. Ses autorités et lui s’adonnent à des mensonges grossiers pour voiler leurs crimes comme ils l’ont fait au Rwanda.

Saint-Claver Oula




Invité

Message par Invité » déc. 15, 04 3:58 pm

  Stratégie – Le commandant de l’opération Licorne, dans sa hargne anti-Gbagbo, dévoile l’orientation de ses futurs combats. En s’exposant politiquement, il donne à ses adversaires du Quai d’Orsay et de la gendarmerie française le bâton pour se faire battre.

Par Théophile Kouamouo

Enfin ! Henri Poncet, grand organisateur du chaos rwandais et exécuteur du coup d’Etat manqué de Jacques Chirac contre Gbagbo début novembre, jette le masque. Il se pose désormais comme un véritable opposant armé au chef de l’Etat ivoirien, Laurent Gbagbo, occupé à élaborer des stratégies pour causer sa perte. Dans une interview publiée hier par le quotidien français Le Figaro, il lance des phrases assassines qui, sans aucun doute, le perdront. A la question «Quel est, selon vous, le but de Laurent Gbagbo aujourd'hui ?», il répond, avec une verve de chef rebelle : «apparemment, il recherche l'apaisement. Il a interdit les manifestations jusqu'au mois de mars. Peut-être a-t-il peur de l'échec ? Peut-être veut-il empêcher les contre-manifestations de l'opposition, qui pourraient être plus importantes que les siennes ? Ou peut-être veut-il se protéger d'éventuelles manifestations liées aux difficultés économiques bien réelles, car toutes les conditions sont aujourd'hui réunies pour une explosion sociale».
Dans cette réponse, se trouvent clairement explicités la personnalité du commandant de la Force Licorne, ses penchants politiques, et ce qu’il considère comme son rôle en Côte d’Ivoire.
Premièrement, le général Poncet refuse de se soustraire aux jugements politiques, et se mêle de faire des commentaires que n’oserait même pas l’ambassadeur le plus indélicat, style Renaud Vignal. Ainsi, le général Poncet se permet d’entrer dans les querelles intestines ivoiriennes, et tente de faire partager aux lecteurs de «Le Figaro» une idée : la force de mobilisation du G7 est plus forte que celle du camp patriotique. Pire, il évoque clairement des «contre-manifestations de l’opposition» qui, selon une partie des stratèges français travaillant à la déstabilisation de la Côte d’Ivoire de Laurent Gbagbo, seraient le remède-miracle pour le chasser du pouvoir. De nombreuses sources bien introduites confiaient, durant les jours de braise de novembre dernier, qu’il avait tenté, sans grand succès, à travers la cellule psychologique du Commandement des opérations spéciales (COS), dont il est issu, de mobiliser les partisans de l’opposition armée à Abidjan, en vue d’un affrontement sanglant avec les patriotes. Le genre de raisonnement qu’il tient accrédite lourdement cette hypothèse.


Le général Poncet rêve également, à haute voix, d’une déflagration économique de la Côte d’Ivoire, qui retournerait la population contre Gbagbo. Il espère qu’à ce moment, les Ivoiriens se mettront ensemble pour le chasser du pouvoir. C’est le sens des manœuvres actuelles de certains opérateurs économiques français (accompagnés bizarrement de certains patrons ivoiriens, souvent même investis d’une charge publique), qui affirment payer 50% de la masse fiscale en Côte d’Ivoire et qui, persuadés que l’Etat est faible, refuse de payer des impôts, licencie abusivement, dans une logique de chantage qui a pourtant des limites objectives. C’est parce qu’il table sur l’affaissement économique qu’il a mis en œuvre une vaste opération d’intoxication pour dissuader les patrons français, qui le souhaitaient, de revenir. Dans cette logique, une dépêche de l’AFP datée d’avant-hier, titrée «le gouvernement ivoirien en difficulté pour payer ses salaires», scrute le mois (février, selon elle), où le pays sera définitivement ruiné.


En se plaçant dans une logique de guerre au long cours même dans une période d’accalmie, le général Poncet s’expose. En effet, la liste de ses inimitiés dans le «système» français lui-même ne fait que s’allonger. Son tandem meurtrier avec Jacques Chirac a l’heur d’agacer Michel Barnier et Dominique de Villepin, actuel et ancien locataires du Quai d’Orsay. Ainsi, des fuites sont organisées dans la presse pour révéler que Poncet a pris l’initiative de détruire deux Sukhoï 25 des FANCI avant de se faire couvrir et accompagner par le chef de l’Etat français, tout à sa haine anti-Gbagbo. Les mêmes fuites assurent que c’est Poncet qui a persuadé Chirac qu’il était possible «d’en finir» en deux jours. Ce qui est sûr, c’est que le général français a opéré un véritable «hold-up» sur le circuit décisionnel en France, écartant littéralement l’ambassadeur Gildas Le Lidec (qui n’avait même pas droit aux informations). L’establishment frustré par sa gestion de la crise n’hésite pas, dès à présent, à le «balancer».


Ainsi, les enquêteurs de la gendarmerie française, venus faire le point sur la réalité des tueries à Abidjan, ont évoqué dans leur rapport 50 morts. «La gestion de la crise a été un festival de conneries», a par exemple confié à l’hebdomadaire d’investigation Le Canard Enchaîné, l’officier (gendarme) préposé à l’enquête. Ainsi, on note que les soldats qui faisaient face aux manifestants devant l’Ivoire sont des éléments du RICM, à Bouaké lors du «bombardement» (?) d’un camp français. «Arrivés à Abidjan en renfort après une route émaillée d’incidents, ils n’avaient guère fermé l’œil depuis deux jours. Leur patron aurait pu imaginer une relève», expliquent des sources militaires encagoulées à Le Canard Enchaîné. Et vlan pour le général Poncet ! C’est ainsi que des gendarmes, formés pour le maintien de l’ordre, donc le contrôle des foules, ont été «oubliés» par Poncet au 43ème BIMA, pendant que les tireurs d’élite et les marsouins s’embourbaient et tuaient à l’Ivoire. «Alors qu’ils disposent en principe d’un service spécialisé pour filmer les ouvertures de feu (deux cameramen étaient à Abidjan), aucun enregistrement ne serait, paraît-il, disponible. C’est donc parole contre parole. Et la guerre des images est perdue», écrit Le Canard, visiblement renseigné par la gendarmerie française.


Henri Poncet, qui se déchaîne contre Gbagbo, les patriotes et la Côte d’Ivoire, n’est pas sorti de l’auberge. C’est une bonne nouvelle !




Invité

Message par Invité » déc. 15, 04 11:43 pm

  Pourquoi le force Licorne doit quitter la Côte d'Ivoire
Ces différentes forces armées se livrent à un catch à trois dans lequel deux forces objectivement alliées s'attaquent à une force républicaine. Les forces concernées sont les Forces armées des Forces nouvelles (FAFN) et les forces françaises regroupées au sein de la force licorne (FL) qui affrontent les forces armées nationales de Côte d'Ivoire (FANCI) aussi bien dans les médias que sur le terrain.
Des trois forces en présence, les actions et les déclarations des responsables de la force licorne - sensée pourtant être une force impartiale dans la résolution de la crise ivoirienne - contribuent insidieusement à envenimer une situation déjà précaire.
Depuis le mois dernier, la hiérarchie de la force licorne se livre à une série de convulsions endiablées dignes d'une escouade nazie post-hitlérienne qui tente de masquer son forfait au cours du procès de Nuremberg. Après avoir massacré des populations civiles aux mains nues, la néo-Gestapo (un escadron de la honte constituée par une soldatesque couarde et vacharde) donne dans l'intoxication.
Tantôt elle se veut cynique à vouloir minimiser des faits si graves et trop récents pour permettre une quelconque falsification. Tantôt elle adopte une attitude éhontée en procédant à une reconstitution surréelle de la réalité. La hiérarchie de la force licorne se croit encore à la seconde guerre mondiale. Elle se livre à une propagande inlassable et implacable.
Elle est maintenant à sa sixième version des faits pour les mêmes événements de novembre qu'il a été donné à tous de voir. Dans la nouvelle version, décrite dans une interview du Général Poncet in “Le Figaro” du 14 décembre 2004, les jeunes patriotes seraient “organisés en milices, en structures paramilitaires, qui ont des noms, comme Anaconda, Lion. Elles sont commandées par Charles Blé Goudé qui se fat appeler le “Le Général”. En fonction de l'effet à obtenir, on décide ou non d'armer ces groupes et de les transformer en commandos”. Si ces propos n'étaient pas ceux du général d'une armée dite de professionnel, et surtout s'il n'y avait pas eu mort de civils à cette manifestation publique, on aurait ri d'une telle ignorance. Or, et c'est visiblement en prétextant qu'elle avait en face une milice armée que la force licorne a massacré des Ivoiriens et ivoiriennes sorties les mains nues pour défendre leur République. S'il a un minimum de dignité, le général assassin devrait avoir honte d'avoir fait assassiner des civils non armés. Car, Blé Goudé n'aurait pas eu besoin de lancer un appel à la mobilisation à travers les médias de services publics s'il avait déjà ses commandos prêts à attaquer l'armée française. La Côte d'Ivoire a une armée régulière qui aurait mené une telle attaque si tel était vraiment l'intention. Tout le monde sait désormais à Abidjan, depuis le manque de sérénité et de professionnalisme de la force licorne, qu'il faudrait très peu pour tenir en respect cette soldatesque française.
Mais, bien plus que la vaine tentative de justification de ses actions insensées, c'est plutôt ses déclarations puériles et péremptoires de la hiérarchie licorne qui confortent une partie de l'opinion à l'idée que cette force mafieuse doit quitter la Côte d'Ivoire. Elle doit quitter la Côte d'Ivoire non pas simplement parce qu'elle n'a pas pu arrêter les forces de sécurité ivoiriennes qu'elle dit avoir pourtant “retrouvé[es] au premier rang des pillages”. De toutes les façons, après avoir organisé le pillage systématique des filiales régionales de la banque centrale des Etats africains, la force licorne est totalement disqualifiée pour porter un jugement de cette nature sur les forces ivoiriennes de défense et de sécurité.
Elle doit partir parce qu'elle reconnaît elle-même ne pas être une force onusienne. Elle ne saurait agir en tant que tel. “Si c'était l'ONU qui avait tiré en Côte d'Ivoire”, s'interroge le Général Poncet, “en aurait-on autant parlé ?” Bien sûr que l'ONU-CI ne tirerait pas sur des manifestants civils aux mains nues. Et si elle l'avait fait, on l'aurait condamné.
La force licorne doit enfin quitter la Côte d'Ivoire parce qu'elle n'est pas neutre dans le conflit. Elle brouille les pistes de résolution de la crise par des commentaires tendancieux. Elle s'immisce insidieusement dans la vie politique interne à la Côte d'Ivoire. C'est donc à raison que beaucoup l'ait soupçonné de velléités putschistes. À l'image de la France chiraquienne, elle semble plus préoccupée à imposer sa lecture des accords de Marcoussis qu'elle n'est soucieuse de voir la crise ivoirienne définitivement résolue.
En répondant à une question du journaliste de Figaro relativement au but visé par le Président Gbagbo, par exemple, le Général Poncet répond : “[...] toutes les conditions sont aujourd'hui réunies pour une explosion sociale”. On comprend mieux désormais pourquoi il s'excitait avec ses hommes devant l'Hôtel Ivoire. À moins cinq cent mètres du domicile privé du chef de l'Etat, il voulait peut-être donner un coup de pouce à ses rebelles infiltrés et tapis dans l'ombre au 43ème BIMA pour sonner le glas du régime ivoirien.
C'est sûrement de ces commandos-là que parle le général français de la force licorne.
Jean-Pierre van Dalles



JPP

Message par JPP » déc. 15, 04 11:48 pm

  Général Poncet, un politicien en treillis
Où peut-être veut-il se protéger d’éventuelles manifestations liées aux difficultés économiques bien réelles, car toutes les conditions sont réunies pour une explosion sociale”. Ces propos ne viennent pas de Jacques Chirac ni d’aucun autre homme politique français. Ils sont ceux du général Henri Poncet, commandant des militaires français de la force licorne en Côte d’ivoire.
Le général français dont les hommes ont tué par balles, il y a un mois, 64 Ivoiriens et blessé plus de 2000 autres, donne ainsi dans une interview au Figaro le mardi dernier, les raisons qui auraient amené le président Laurent Gbagbo à prendre un décret interdisant les marches, sit-in et autres manifestations de masse sur les lieux publics. Un militaire normal aurait pu refusé de s’engager dans la polémique. Il aurait refusé de se prononcer publiquement sur les actes posé par un chef d’Etat étranger.


Mais le général Poncet n’a cure des incidents diplomatiques que ses jugements pourraient causer. Il prend son aise et donne au journaliste des réponses qui permettent de le découvrir dans toute sa nudité.
En parcourant les propos débités par le général Poncet, on se rend compte sans aucune difficulté qu’il est politicien de la France impérialiste de droite dissimulé dans le treillis militaire dont la mission est de déstabiliser la Côte d’Ivoire. Mais malheureusement pour la France, il n’est qu’un piètre politicien. En ce sens qu’il montre dans ses déclarations que le décret du président interdisant les manifestations de masse contrarie ses plans de déstabilisation de la Côte d’Ivoire.


En effet, ce n’est pas un fait du hazard si le sieur Poncet dit que le président Gbagbo veut empêcher les contre-manifestations de l’opposition qui pourraient être plus importantes que les siennes. On pourrait se demander comment il le sait. En réalité, Poncet sait de quoi il parle car il est lui-même un pion essentiel de la rébellion qu’il appelle abusivement opposition. Dès l’annonce de la manifestation des patriotes, lui et ses amis s’étaient déjà mis à mettre au point les stratégies d’une contre-manifestation qui pourraient justifier de nouveaux désordres comme en mars dernier.
Dans la même interview, le “boucher” des Ivoiriens met à nu l’autre volet du plan de la France pour déstabiliser la Côte d’Ivoire. Il consiste à mettre l’économie du pays à mal à défaut de tuer Gbagbo pour provoquer un soulèvement populaire. Il dit d’ailleurs clairement que “les conditions sont aujourd’hui réunies pour une explosion sociale”.


On savait depuis longtemps que l’opération Licorne n’était faite pour aider les dirigeants ivoiriens à ramener la paix dans le pays. Le général Poncet vient enfin d’avouer que la mission qui lui a été confiée par Chirac est de créer les conditions du renversement de Laurent Gbagbo. Y parviendra-t-il ? Il a déjà échoué militairement. Il compte maintenant sur un soulèvement populaire. Pour répondre à l’appel lancé depuis Ouagadougou par Louis-André Dacoury-Tabley, le n°2 de la rébellion. Poncet est désormais le vrai chef de la rébellion.
Boga Sivori




Invité

Message par Invité » déc. 16, 04 11:51 pm

  La France vote un projet de loi
Selon l’hebdomadaire français “Le Nouvel Observateur” d’hier, c’est à une large majorité que ce projet de loi portant sur la réforme du statut général des militaires a été voté par tous les groupes parlementaires à l’exception du Parti communiste français, qui a voté abstention. “Notre préoccupation est celle de protéger au maximum contre toute poursuite pénale nos militaires”, a déclaré Michèle Alliot-Marie, ministre de la Défense de Jacques Chirac.
C’est donc une protection juridique que l’Assemblée nationale française vient de donner aux 13000 militaires en opération extérieure (OPEX), notamment en Côte d’Ivoire et dans bien d’autres pays.
Ce qui est à faire remarquer, c’est que l’adoption de ce projet intervient au moment où il y a un débat sur les tueries faites par l’armée française en Côte d’Ivoire lors des événements des 6, 7, 8 et 9 novembre derniers. En effet, plusieurs voix s’élèvent partout dans le monde pour soit demander une commission d’enquête sur ces événements, soit pour demander que des plaintes soient portées par la Côte d’Ivoire contre la France à la Cour pénale internationale (CIJ).
Le lundi 13 décembre dernier, Jacques Chirac lui-même, selon “Le Nouvel Observateur”, a apporté “un clair soutien” audit texte qui rentrera en vigueur “à compter du 1er juillet 2005”. Le projet de loi sera transmis au Sénat et, enfin, reviendra à l’Assemblée nationale pour son adoption définitive.
Coulibaly Zié Oumar



Répondre