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La France garde mal la paix

L'arbre à palabre où tous les problemes se reglent
Jpp
La France garde mal la paix

Message par Jpp » déc. 07, 04 4:20 pm

  L'opération Licorne en Côte-d'Ivoire montre le danger de confier à l'armée le rôle de la police.
La France garde mal la paix

Par Béatrice POULIGNY
mardi 07 décembre 2004

es autorités françaises se sont vues contraintes à reconnaître graduellement ce qu'elles niaient il y a un mois : les soldats français participant à l'opération Licorne en Côte-d'Ivoire ont tiré sur des civils ivoiriens, à plusieurs reprises, entre le 6 et le 9 novembre, faisant au moins une soixantaine de morts et plus d'un millier de blessés (selon les bilans repris par la Fédération internationale des droits de l'homme, les plus proches de ce qui est admis en privé et dans les rapports confidentiels). Par-delà les ambiguïtés du rôle de la France dans ce pays, cet épisode illustre deux difficultés majeures des opérations extérieures dans lesquelles les soldats français sont censés se comporter en soldats de la paix.

La première concerne l'utilisation des moyens de la guerre pour des missions qui comportent une fonction importante de maintien de l'ordre. L'utilisation d'un hélicoptère de combat (un Puma «Pirate») pour «contrôler la foule», les tirs à balles réelles, avec des fusils d'assaut, en lieu et place de l'utilisation de canons à eau ou de balles en caoutchouc, comme il est d'usage dans des manifestations, posent de sérieuses questions quant à la capacité des armées françaises à s'adapter aux missions qui lui sont confiées. Le contexte spécifique des «manifestations» antifrançaises en Côte-d'Ivoire explique l'engrenage de la violence dans laquelle les autorités politiques françaises ont laissé les militaires s'enfoncer. Mais ce scénario ­ anticipé de longue date ­ est typique des défis que doivent être capables de relever des troupes envoyées en opérations extérieures. En effet, à défaut de policiers internationaux en nombre suffisant et alors que la police et l'armée locales sont défaillantes, il est fréquent que l'ordre doive être maintenu par des militaires étrangers qui n'ont ni les moyens ni la formation pour mener à bien cette tâche. Nous touchons ici au coeur des contradictions des opérations de paix conduites hors du territoire national. Les soldats de l'opération Licorne ont été en partie chargés de tâches classiques ­ s'interposer entre des groupes armés, surveiller le cessez-le-feu, établir et maintenir une «zone de confiance» ­ mais ils l'ont fait dans un environnement très volatil et où il n'est pas toujours aisé de distinguer les acteurs entre eux ou de suivre la logique de leurs actions.

La France était sans doute le seul pays à avoir la volonté et les moyens de s'imposer sur le terrain pour faire obstacle à la logique de guerre civile qui menaçait de mettre la Côte-d'Ivoire à feu et à sang. Mais, en tant qu'ancienne puissance occupante, elle était également la plus mal placée. Aux liens économiques et interpersonnels de part et d'autre des échiquiers politiques français et ivoirien, les responsables politiques français y ont ajouté les ambiguïtés de l'accord de Linas-Marcoussis (janvier 2003) et les conditions humiliantes de son imposition aux acteurs politiques ivoiriens. D'autres maladresses diplomatiques ont permis au président Gbagbo de transformer une crise interne en conflit contre l'ancien colonisateur.

On retrouve ici la seconde difficulté caractéristique de toutes les opérations extérieures : comment ne pas apparaître comme une force d'occupation et d'oppression ? Telle est la hantise de tous les responsables militaires occidentaux. Ils savent qu'entre la capacité effective de projection et de maintien loin de leurs bases et le succès d'une opération sur le terrain, il existe une différence de taille. De fait, pour s'assurer du succès à moyen et long terme, un facteur clé est l'acceptation de l'action étrangère par les populations. En effet, si la légitimité stratégique initiale d'une ingérence armée est, de toute évidence, un facteur clé de l'acceptation de l'occupant par la population, c'est aussi au niveau des comportements individuels que se gagne ou se perd la légitimité. En Côte-d'Ivoire, l'opération Licorne a pu bénéficier d'une légitimité conférée par un mandat de l'ONU. Ce faisant, on pouvait espérer que tout le monde oublierait que celle-ci n'avait été conférée qu'a posteriori (résolution 1464 du 4 février 2003). Cette chronologie a pu apparaître comme un détail aux diplomates français, elle ne l'était pas pour les Ivoiriens. Deuxième handicap : la légitimité ne vaut que tant que l'on respecte son mandat. Celui-ci, rappelé dans la résolution 1528 du Conseil de sécurité, en date du 27 février 2004, «autorise les forces françaises, pour une durée de douze mois à compter du 4 avril 2004, à user de tous les moyens nécessaires pour soutenir l'Onuci (Opération des Nations unies en Côte-d'Ivoire), conformément à l'accord que doivent conclure l'Onuci et les autorités françaises, et, en particulier, à :

­ Contribuer à la sécurité générale de la zone d'activité des forces internationales.

­ Intervenir, à la demande de l'Onuci, pour soutenir des éléments de cette dernière dont la sécurité serait menacée.

­ Intervenir en cas d'éventuelles actions belligérantes, si les conditions de sécurité l'exigent, en dehors des zones placées sous le contrôle direct de l'Onuci.

­ Aider à protéger les civils dans les zones de déploiement de leurs unités».

L'action des militaires français a clairement outrepassé ce mandat. L'anéantissement, au sol, de l'ensemble de l'aviation militaire ivoirienne, a été considéré comme une riposte disproportionnée et inutilement vexante pour l'orgueil national d'un pays auquel la France est, par ailleurs, liée par des accords de défense. Mais ce sont surtout les tirs contre des civils dans des situations qui ne relevaient pas strictement de la «légitime défense», même «élargie», qui ont fait basculer l'opération Licorne. En effet, il n'y a eu ni morts ni blessés parmi les soldats français ou même des ressortissants au cours des affrontements avec les «insurgés». Dans ces conditions, les autorités ivoiriennes ont beau jeu de parler d'«acte de vengeance», une réaction dont on peut comprendre les fondements de la part de soldats ayant perdu certains des leurs mais qui ne saurait être tolérée de la part d'une force de paix. Que les «jeunes patriotes», véritables milices armées, aient utilisé des civils comme boucliers humains n'est contesté par personne. Ce n'est pas la première fois que des acteurs politico-militaires locaux «jouent» la confusion possible entre «insurgés» et civils. Tel fut notamment le scénario somalien en 1993. L'opération de guerre lancée contre le général Aydid toucha les populations civiles, notamment lors de bombardements aériens. L'Onusom (Opération des Nations unies en Somalie) était alors apparue comme «faisant la guerre aux Somaliens», s'attirant l'hostilité de tous, y compris des Somaliens les plus favorables à sa présence. Lorsque, les 9 et 10 septembre 1993, des hélicoptères de l'armée américaine avaient fait feu sur une foule de civils où se trouvaient des femmes et des enfants, le major David Stockwell, porte-parole militaire de l'opération en Somalie, avait soutenu que l'action était conforme aux règles d'engagement des Nations unies et dénoncé l'usage de «boucliers humains».

Il faut tirer les conséquences de cette expérience. En Côte-d'Ivoire, la seule option viable est de planifier un retrait rapide des forces françaises, sans attendre la fin du mandat confié par l'ONU, le 3 avril 2005. Cela suppose une collaboration effective avec les forces onusiennes (Onuci) et de la Cedeao (Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest) présentes sur place, afin que ce retrait se passe dans les meilleures conditions et ne remette pas en cause l'ensemble de l'opération. Il faudra que les forces françaises manifestent une capacité de collaboration qui ne lui est pas coutumière. Il est aussi indispensable que le Parlement français ouvre rapidement une commission d'enquête. Cette tragédie pose aussi la question des sanctions contre des comportements qui sont non seulement contraires aux principes des droits de l'homme et à ceux du droit humanitaire, mais sont susceptibles d'être passibles de la Cour pénale internationale (CPI).

Une telle exigence de justice ne revient ni à «lâcher» des soldats qui n'ont fait qu'obéir aux ordres, ni à donner raison à l'administration américaine dans son rejet de la CPI. Elle vise d'abord les responsables politiques français en les enjoignant de se montrer plus consistants et responsables dans leur gestion des affaires du monde et, singulièrement, lorsque la vie d'autrui est en jeu. La noblesse des objectifs annoncés à l'origine d'une opération ne saurait servir de blanc-seing à toute action ni assurer une légitimité définitive. De ce point de vue, la tragédie ivoirienne appelle également une réflexion urgente sur le rôle que les Français veulent voir confier à leur armée, au moment où les Européens s'apprêtent à agir de plus en plus de façon conjointe sur des terrains extérieurs (aujourd'hui en Bosnie-Herzégovine avec l'Eufor(European Union Force), après la Macédoine et la République démocratique du Congo en 2003). Ce débat devrait impliquer l'opinion publique française, une opinion que, n'en déplaise à Michèle Alliot-Marie, les autorités françaises ont également «manipulé» et auxquelles on a menti de façon répétée sur les événements d'Abidjan. Il est temps que nos compatriotes s'emparent de ces sujets et ne laissent plus aux politiques la seule responsabilité de penser la guerre et la paix.

Dernier ouvrage paru : Ils nous avaient promis la paix. Opérations de l'ONU et populations locales, Presses de Sciences-Po.

Par Béatrice Pouligny
chercheuse
au Centre d'études et de recherches internationales (Ceri ­ Sciences-Po)
et enseignante
à l'Institut d'études politiques
de Paris.



NoOneIsInnocent

Quel HORREUR!!

Message par NoOneIsInnocent » déc. 08, 04 7:29 am

Encore une bureaucrate qui croit savoir mieux que n'importe qui ce que ce n'importe qui pense!!!!



Eh ben, c'est quand meme vachement facile la guerre derrière un bureau!!!



SensUnique

Message par SensUnique » déc. 08, 04 6:42 pm

  Communiqué de presse
Paris, le mercredi 8 décembre 2004

Fermer les bases militaires de la Françafrique !
Les événements d´Abidjan disqualifient un dispositif incurablement néocolonial

Le dispositif de bases et troupes militaires françaises en Afrique est depuis plus de 40 ans l´un des piliers de la Françafrique, ce système néocolonial de confiscation des indépendances africaines, de pillage des ressources, d´escroquerie financière, de dictatures « amies de la France », de manipulations barbouzardes, d´instrumentalisation de l´ethnisme et de fomentation de guerres civiles. Ces bases (quelque 6 000 hommes au total) concourent au maintien des dictatures tchadienne,
djiboutienne et gabonaise. Directement issues des troupes coloniales, les forces françaises opérant en Afrique n´ont jamais été incitées à se départir de leur postulat d´origine, selon lequel la vie d´un « indigène » n´est que quantité négligeable face aux « intérêts de la France » (ceux, en réalité, des lobbies coloniaux puis néocoloniaux). Ce qu´elles ont fait exactement au Rwanda, comme principal instrument de la complicité française avec les génocidaires, demeure toujours frappé du plus grand
secret.
La Côte d´Ivoire d´Houphouët-Boigny a été un « modèle » françafricain de pillage des ressources et de l´argent public. Le protectorat français ne lui a pas permis de traiter (comme c´est le devoir et l´honneur d´un pays indépendant) des questions aussi cruciales que la citoyenneté, le droit foncier, la sécurité intérieure et extérieure, la diplomatie régionale. Houphouët, qui avait été l´un des principaux artisans de la mise en échec des projets d´unité africaine, puis l´un des relais des agressions françafricaines contre les pays anglophones d´Afrique de l´Ouest (Nigeria, Liberia, Sierra Leone), a aussi favorisé la rivalité entre les leaders politiques susceptibles de lui succéder. Depuis 5 ans,
donc, la Côte d´Ivoire connaît une crise grave qui peut finir par l´embraser, ainsi que la sous-région. En 2002 ont été déclenchés un coup d´État puis une rébellion, correspondant certes à des problèmes réels de citoyenneté et d´accès à la terre, mais manifestement soutenus par les
réseaux de la droite françafricaine et leur relais local, le dictateur burkinabè Blaise Compaoré, qui élimina en 1987 Thomas Sankara avec l´aide d'Houphouët et de Jacques Foccart, conseiller du Premier ministre français d´alors, Jacques Chirac. Rappelons que ce dernier est depuis trente ans parrain de la Françafrique.
Devant les risques de pogroms suscités par cette guerre civile et l´absence d´alternative immédiate, Survie et de nombreuses associations françaises ont appelé en 2002 à ce que les troupes françaises stationnées sur place (le 43e BIMa) s´interposent en attendant une intervention des Nations unies. Une force de l´ONU est arrivée (l´ONUCI), mais les troupes françaises, considérablement augmentées en « opération Licorne », ont conservé un statut à part. Ces forces de tradition coloniale et néocoloniale auraient pu montrer leur conversion aux objectifs pacifiques de la Charte des Nations unies si, d´une part, avaient été tirées les leçons de leurs crimes passés (au Rwanda notamment), et si d´autre part le chef des Armées, Jacques Chirac, avait su se départir d´une gestion françafricaine de la suite des événements.
Mais la Françafrique n´a pas voulu savoir que la trêve était très précaire. Forte de ses milliers d´hommes sur place, elle a cru pouvoir continuer son business as usual, jouant sur tous les tableaux économiques, politiques et barbouzards - sans guère réagir lorsque des civils étaient massacrés, et notamment à Abidjan fin mars 2004. Asservie aux évaluations fluctuantes des stratèges et entreprises françafricains, cette politique illisible (au regard des objectifs officiels) a soufflé successivement le chaud et le froid sur les parties en conflit, cherchant une fois de plus à les instrumentaliser.
À ces jeux, l´Élysée s´est fait piéger. Cible du coup d´État de 2002, le président Laurent Gbagbo a compris le bénéfice qu´il pouvait tirer de trop de contradictions et de la présence d´une importante communauté française à Abidjan. S´appuyant sur l´inavouable du passé et du présent néocoloniaux, il a replacé le conflit intérieur dans cette seule dimension Abidjan-Paris. Or il est devenu facile de mobiliser le sentiment anti-français face à une Françafrique pillarde et oppressive, qui a beaucoup trop duré.
Trop arrogant pour l´avoir perçu et peu soucieux du mandat onusien de Licorne, Jacques Chirac a ordonné une réplique disproportionnée à l´attaque subie le 6 novembre à Bouaké par un campement militaire français. Les blindés et les commandos français ont été envoyés occuper les points
névralgiques d´Abidjan, dont l´hôtel Ivoire à proximité du palais présidentiel. Cela signifiait affronter la foule, et lui tirer dessus, à plusieurs reprises. Aller au massacre. Des dizaines de civils sont morts, plusieurs centaines au moins ont été blessés (le décompte précis des victimes de ces tirs reste à établir). Cette barbarie-là, longuement occultée par les médias français, les peuples africains ne la supporte plus. L´abîme est trop flagrant entre les moyens extrêmes mis en oeuvre pour protéger les vies et intérêts français, et le mépris des vies africaines que Licorne est censée préserver. Jacques Chirac doit comprendre qu´il s´agit du dernier massacre néocolonial.
Définitivement, la France ne peut plus exercer sa tutelle sur le continent noir. Nous sommes aux côtés de l´Afrique qui s´en affranchit. Si l´Élysée s´acharne à prolonger la Françafrique, ne fût-ce que de quelques années, cela se fera de manière de plus en plus sale. Et pas seulement pour les Africains. Il reste très peu de temps pour annoncer et engager de manière crédible un changement radical de la politique africaine de la France. Ce dont notre pays a à rougir, il ne lui reste qu´à le
reconnaître et le corriger pour retrouver un peu d´honneur.
Le premier acte de ce changement consiste à constater que la présence de troupes françaises au nom de l´héritage colonial est indécente. Imposée par des « accords de défense » lors des pseudo-indépendances, elle n´a jamais été avalisée par des instances démocratiques africaines. seules ne doivent rester possibles que des interventions multilatérales demandées par l´ONU. Mais il faut d´abord marquer par un retrait la rupture avec le passé. Dans le cas précis de la Côte d´Ivoire, une fois admise l´incompétence du pompier pyromane, il reste aux peuples d´Afrique et à leurs institutions en pleine émergence, l´Union africaine et les organisations régionales, à se montrer à la hauteur des périls - quitte à exiger pour leur action, en partie requise par les séquelles de la
colonisation européenne, un apport matériel et financier. Si ces instances africaines ne se montrent pas assez réactives, c´est aux opinions publiques et aux forces citoyennes de les y pousser.
En même temps, Survie soutient les demandes parlementaires d´une commission d´enquête sur les faits et décisions qui ont amené l´armée française à tirer sur la foule abidjanaise. À cette occasion, Survie réitère son hostilité au fonctionnement monarchique français, qui a permis tant de dégâts et de crimes en Afrique sans que le Parlement veuille ou puisse s´y opposer. Nous demandons à ce dernier de se ressaisir.

Association Survie
210 rue Saint-Martin 75003 Paris
Tel : 01 44 61 03 25 Fax : 01 44 61 03 20
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Message par JKonan » déc. 19, 04 8:28 pm

Excellent. J'ai vraiment aime ces textes. Nous allons apprendre beaucoup de choses sur les coups bas de la France en Afrique.



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