Soro et sa délégation pris à partie z
Le Temps - 12/1/2004 12:32:18 AM
A Paris, des rescapés des charniers de Korhogo et de Bouaké ont pris Soro et sa délégation à partie lors d'une conférence de presse, au centre d'accueil de la presse étrangère (Cape) à Paris, Avenue du président Kennedy, le vendredi dernier.
A peine le conférencier a pris la parole que des Ivoiriens -rescapés des charniers de Korhogo et de Bouaké commis par les hommes du Secrétaire général des Forces rebelles ivoiriennes, Guillaume Soro-, hostiles à la rébellion ont envahi la salle de conférence. Certains, pour exprimer leur colère, brandissaient des écriteaux sur lesquels on pouvait lire entre autres, " Soro Cambrioleur de la BCEAO ", ou encore " Soro, assassin ".
Alain Lobognon alias " Adjudant Beugré " et chargé de communication des rebelles, qui a tenté une sortie par le hall, s'est très rapidement trouvé confronté à leurs victimes rescapées. Violemment secoué par les auditeurs du jour, il n'a eu son salut qu'au service de sécurité du Cape qu'il a appelé à cor et à cri. Quant à Guillaume Soro et son porte-parole Konaté Sidiki, ils ont préféré rester calfeutrés dans la salle de conférence. En espérant que la police française évacue manu-militari les manifestants. Mais cette police n'en a rien fait. Elle s'est juste contentée de contenir les envahisseurs des rebelles.
Le Secrétaire général des Forces nouvelles et sa délégation ont donc été contraints à s'enfuir par une porte dérobée. Echappant ainsi de peu, à la fureur de ces hommes en colère. Ceux-ci ont ensuite expliqué aux journalistes, leur volonté de demander publiquement des comptes à Guillaume Soro, aussi bien sur les casses des agences de la BCEAO dans les zones contrôlées par les Forces nouvelles, que sur les charniers de Bouaké et de Korhogo. Qui ont fait d'eux, des rescapés et qui leur ont valu d'avoir été récemment admis par la France au statut de réfugiés.
FKD
(Source, Bathélémy Kouamé, depuis Paris)