Lettre ouverte des victimes de Duékoué au premier ministre du Burkina, Isaac ZIDA
Dans une récente interview relative aux déboires de monsieur Guillaume SORO, monsieur ZIDA Isaac s’est cru obligé de faire preuve de reconnaissance au premier nommé qui programmait avec Djibril BASSOLE de l’assassiner en Septembre dernier, lors de leur putsch foireux. Dans cette interview, monsieur ZIDA a dit exactement ceci : ” j’avais beaucoup d’admiration pour Guillaume SORO quand il combattait le régime xénophobe (en Côte d’Ivoire)”.
Xénophobe, voici le retour d’un vieux mot, exactement le même mot utilisé par Benoît SCHAUER, ce sulfureux sociologue belge (réalisateur du film Côte d’Ivoire, poudrière identitaire) qui a lui aussi été un artisan de notre tragédie collective,ici en Côte d’Ivoire,dès l’an 2000. Ainsi que la radio mondiale rfi, le Quai d’Orsay avec Dominique de VILLEPIN en tête.
Autant monsieur ZIDA est libre de dire toute son admiration à SORO, autant nous, victimes en Côte d’Ivoire de la folie meurtrière du même SORO et de mercenaires burkinabè emmenés par Blaise COMPAORE et la France, sommes libres de désavouer monsieur ZIDA sur ses graves affirmations en lui demandant quel bon redresseur de tort il est, lui si prompt à condamner un coup de force chez lui au Burkina Faso mais si prompt à le justifier et à en admirer les auteurs en Côte d’Ivoire.
De ce fait donc, pour les victimes de Duékoué en particulier, monsieur le premier ministre Isaac ZIDA a peut-être voulu afficher son estime et toute son admiration pour SORO Guillaume et donc sait très bien de quoi il parle (en termes de complicité au sein de la cruelle rébellion ivoirienne par le nom mais sous-régionale dans son fond et dans sa forme) ou alors le très honorable premier ministre burkinabé ZIDA, emporté par son affectivité pour le chef rebelle nommé SORO, a parlé d’une chose (son combat contre la xénophobie) dont il ne savait rien, ce qui, à notre avis, n’est pas moins grave, pour le haut responsable d’Etat qu’il est.
Afin que l’opinion publique ne soit pas continuellement bernée, afin que les Burkinabè ne soient plus trompés sur les graves agissements en Côte d’Ivoire de leur beau Blaise et ses mercenaires, afin que le très sentimental Isaac ZIDA n’erre plus sur la pente raide de la béatification d’un rebelle sanguinaire, les victimes de Duékoué voudraient rappeler quelques unes des conséquences du combat contre la xénophobie de SORO Guillaume, combat tant admiré par monsieur ZIDA :
– en 2002, la rébellion de SORO Guillaume, dans l’ouest ivoirien, après avoir brûlé vives des familles entières, des familles qui dans leur majorité avaient reçu et adopté comme leurs propres enfants auparavant des enfants et des adolescents burkinabè, à la recherche d’un mieux-être. A cette époque, il n’était pas bon d’être Burkinabé en voulant dénoncer ou s’opposer aux pratiques odieuses d’une rébellion qui voulait remercier des tuteurs et bienfaiteurs en versant leur sang : TAPSOBA, ZONGO, TASSEMBEDO, COULIBALY et autres DIALLO du Burkina ont péri dans des villages de l’ouest ivoirien, assassinés par la rébellion de SORO et B.COMPAORE, parce qu’ils avaient pris fait et cause pour leurs tuteurs ivoiriens injustement attaqués.
– est-ce lutter contre la xénophobie que de dresser un corridor de la mort à un pont en 2002 et 2003, précisément celui de Fengolo, près de Duékoué, pour éventrer des femmes enceintes, décapiter des bébés et des hommes ?
– est-ce lutter contre la xénophobie que d’occuper illégalement et ce avec des armes de guerre des forêts classées, des réserves ou des parcs ? Si Amadè a connu un semblant d’arrestation au mont Péko, Tiendrébéogo, quant à lui, continue de sévir à Guiglo, dans les forêts du Scio et du Goin – débé, avec son armée de mercenaires.
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http://eburnienews.net/lettre-ouverte-d ... saac-zida/ « Il y a dans le cœur de chaque homme un vide en forme de Dieu, et nul autre que Lui ne peut le combler. » Blaise Pascal