Qui est l'Americain tué
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par Eliane » nov. 25, 04 10:13 pm
Un cadavre biffé…
Autant l'enquête commanditée par l'État ivoirien doit répondre à ces
questions, autant elle doit situer l'opinion nationale et
internationale sur le nombre et la qualité des victimes du bombardement
des Sukhoï 25 des FANCI. Car, c'est à ce niveau que transparaît
l'escroquerie morale perpétrée par l'armée française pour justifier ses
sauvages représailles contre la Côte d'Ivoire.
Aux premières heures de ce bombardement qui a provoqué le bestial
courroux de Jacques Chirac, les autorités françaises et leurs médias
avaient laissé entendre que les frappes des aéronefs ivoiriens avaient
fait neuf morts, dont huit (8) militaires français et un (1) civil
américain.
Si le nombre des blessés est, lui, passé de 23 (dans les premiers
jours) à 38 aujourd'hui, le nombre de décès déclarés reste constant.
Mais le hic vient d'ailleurs.
Mercredi dernier, devant les députés, le ministre René Amani a révélé
que les autorités françaises lui ont remis la liste des “neuf (9)
soldats français” tués par les FANCI à Bouaké.
Aux parlementaires qui marquaient, de façon bruyante, leur étonnement
de ne pas avoir entendu le ministre de la Défense faire mention du
civil américain déclaré mort sur le même site bombardé, René Amani a
répondu clairement et fermement : “J'ai reçu la liste de 9 soldats
français tués”.
Questions : où est donc passé le corps du civil américain ? Jacques
Chirac et ses ouailles ont-ils “biffé” la nationalité de l'Américain
déclaré mort à la suite du bombardement des FANCI pour donner la
nationalité française à son cadavre ? comment une telle opération
a-t-elle pu être possible alors même que “le voisin” du civil américain
tué, un vieux français tatoué de sparadrap, a pu gratifier les
téléspectateurs français d'un témoignage fort détaillé et pathétique ?
Comme on le voit, le bombardement de l'aviation militaire ivoirienne à Bouaké n'a pas fini de montrer ses mystères.
Vivement que l'enquête ouverte, incluant les analyses balistiques de
techniciens sud-africains, restitue la vérité, toute la vérité si
malhonnêtement dissimulée.
César Etou