avant meme d'entrer dans le fond...2e congres depuis 1994 en 14 ans d'existance ca fait tres peu. un manque de democratie interne, pas seulement au RDR mais au FPI ou on attend le congres depuis belle lurette. Une explication partielle a toutes les derives de la decennies en cours, resultats de la dictatures interne du RDR. de la a trouver une explication aux instincts putshistes internationalement reconnus de ce parti, le pas est vite franchi
http://www.connectionivoirienne.net/ind ... eturnid=15En ouvrant son congrès demain, le Rdr prend a priori une longueur
d’avance sur ses adversaires déclarés à la prochaine présidentielle : le Pdci et
le Fpi. Un mérite autant qu’un test pour son président Alassane Dramane
Ouattara.
Ça y est ! Une fois reporté, le congrès du Rassemblement des
Républicains (Rdr) s’ouvre demain.
Sur un air de campagne ? On peut le
dire.
Selon les confidences du président du Rdr, Alassane Dramane Ouattara
(ADO), la réunion du Cpc du 24 janvier à Ouagadougou a laissé aux acteurs la
possibilité d’engager en février, la campagne pour la présidentielle de
juin.
Présidentielle dont on sait qu’elle sera reportée.
Le test de
mobilisation des républicains arrive à son heure, puisque le chef de l’Etat
Laurent Gbagbo a décrété « 2008 d’année électorale ».
Tout semble sourire
pour le mentor républicain.
Il a réussi à se défaire d’une épine : son
éligibilité.
Le dernier Cadre Permanent de Concertation (Cpc) a réaffirmé sa
candidature et celles de tous les neuf autres leaders signataires des accords de
paix de Linas-Marcoussis du 23 janvier 2003.
« Homme d’exception », titre de
la biographie signée de son ministre de l’enseignement Ibrahim Bacongo Cissé,
ADO serait-il « l’homme de la présidentielle » ? En se faisant adouber par le
congrès, le directeur honoraire du FMI réussit déjà là où son allié du Parti
démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) n’a pas voulu s’aventurer.
Plutôt que ce
genre de grand-messe, qui parfois peut devenir un couteau à double tranchant,
Henri Konan Bédié a préféré aller à l’essentiel en se faisant investir en
février 2007, candidat du vieux parti, sans autre forme de risques.
Le patron
des républicains a, lui, ouvert crânement la boîte de pandore.
La commission
« écoute et suggestions » du congrès a en effet enregistré les critiques les
plus acerbes contre la Direction du parti.
Du moins, sur ses dirigeants, qui,
comme ceux du Front Populaire Ivoirien (Fpi) sont accusés de s’embourgeoiser en
se coupant de la base.
Satisfaire ses militants frustrés sans effaroucher ses
plus proches collaborateurs : tel est l’un des défis du président du Rdr qui a
fêté ses 14 ans de lutte en septembre dernier.
Il doit aussi remédier à deux
syndromes qui sont autant de défis.
Le premier, c’est le « syndrome Odjé
Tiakoré », du nom de l’ex-chef de file des jeunes républicains, les « grenadiers
voltigeurs », comme ils se font appeler.
Des passes d’armes avaient eu lieu
entre joseph Odjé Tiakoré et la direction de son parti.
Pour Tiakoré, la
direction, en ne donnant pas tous les moyens à sa jeunesse en faisait des
«candidats au suicide ».
«Que les jeunes aient toute leur place.
Dans la
famille, il faut qu’on sache que les jeunes ont grandi et qu’ils ne sont plus
des enfants », a prévenu l’actuel meneur des jeunes républicains, Karamoko
Yayoro.
Autre défi à relever : le syndrome Zémogo ou le phénomène des
rénovateurs.
Après avoir claqué crânement la porte, l’ex ministre et député
de Boundiali, Zémogo Fofana, a enfoncé le clou de l’audace en créant son parti,
l’Alliance pour la Nouvelle Côte d’Ivoire (Anci).
Un départ qui rallonge une
liste de cadres débauchés par les régimes successifs.
Adama champion,
Alexandre Ayié Ayié, Jean Pierre Malan, Hyacinthe Leroux, Jacqueline Oble,
Mamadou Ben Soumahoro…tous ont quitté la case Rdr, sous le règne du
Pdci.
Alors qu’ils étaient, pour certains, des membres fondateurs.
Le
phénomène s’est rappelé à la mémoire des militants avec les départs récents de
Zémogo Fofana, de l’ex-ministre Jean Jacques Béchio et de l’ancien porte-parole
Aly Kéita.
Leurs sorties sont les résultats des coups de canif du Fpi.
A
l’image de la démission anecdotique du maire de Arrah, Kouamé Oi Kouamé, frère
aîné du président du Fpi, Pascal Affi N’Guéssan.
Par-dessus tout, le Rdr doit
se défaire des épithètes de « phénomène urbain » ou de « club de soutien » que
lui collent ses détracteurs, parmi lesquels, les transfuges.
Pour se faire,
le deuxième parti houphouétiste doit sortir du congrès avec une organisation qui
réponde aux exigences tactiques et stratégiques d’une machine
électorale.
Là-dessus, la direction a choisi de s’inspirer du modèle Ump, de
Nicolas Sarkozy.
Reste son adaptation.
Parti-martyr, à l’image de son
leader Alassane Ouattara plusieurs fois forcé à l’exil, le Rdr reste dans le
trio de tête sur la scène, malgré tout, et en dépit de tous les coups
reçus.
ADO, l’économiste saura-t-il capitaliser cet actif ? Saura-t-il
transférer son record des municipales de 2001 dans les urnes lors de la
présidentielle prochaine ? Cinq défis en un.
Benoît HILI