Morceau choisi
La Coupe du monde à travers l'histoire : Uruguay 1930
Le Français Jules Rimet (à gauche) remet la première Coupe du monde au président de la Fédération uruguayenne de football. © AFP
Article publié le: 25 Mai 2014 - Auteur: Le Point.fr - - Source: Le Point.fr -
La première édition se déroule dans un contexte particulier, celui de la crise économique de 1929 et d'une Amérique latine en quête d'identité
Les débuts de la Coupe du monde sont hésitants. Le football ne suscite pas autant d'intérêt au début du XXe siècle. L'Europe sort d'une guerre qui l'a ravagée et commence à subir la crise économique héritée du krach boursier de 1929.
Organiser un Mondial un an plus tard n'est pas vraiment la priorité. La première édition a lieu du 13 au 30 juillet 1930 (une durée de dix-huit jours contre près d'un mois aujourd'hui) et ne se déroule donc pas sur le Vieux Continent, mais en Uruguay.
Le pays a été choisi pour accueillir l'événement notamment parce qu'il fête dans le même temps le centenaire de son indépendance et est donc moins regardant sur la dépense, même s'il est lui aussi touché par la récession.
Mais là encore, un autre problème se pose : les clubs européens sont réticents à envoyer leurs joueurs si loin et pendant si longtemps (curieusement, en 2014, et malgré le développement des transports, le conflit sur ce point demeure toujours avec les sélections).
Résultat, seulement quatre équipes européennes se motivent pour traverser l'Atlantique : la France, la Belgique, la Roumanie et la Yougoslavie.
L'Angleterre, nation inventrice de ce sport, méprise au départ ce tournoi et refuse l'invitation. Par contre, la France peut moins s'y soustraire. Le créateur de la Coupe du monde, Jules Rimet, est un Français et l'absence d'une sélection venue de l'Hexagone aurait donc fait tache.
Un stade fini... cinq jours après le début du Mondial
Le voyage est une vraie odyssée puisque les joueurs français mettront pas moins de onze jours pour débarquer en Amérique du Sud, à Rio de Janeiro, où les footballeurs brésiliens embarquent.
Plus on est de fous, plus on rit, puisque ce périple de conquistadores s'effectuait déjà en compagnie des autres sélections européennes qui ont emprunté le même paquebot (sauf la Yougoslavie, qui a pris un autre bateau).
L'Amérique latine est surreprésentée dans cette première édition et annonce la couleur : le football a vocation à être mondialisé. L'Argentine, le Brésil, l'Uruguay, la Bolivie, le Chili et le Paraguay sont en course.
Le Mexique est également présent et même les États-Unis sont de la partie, qui plus est comme tête de série !
La compétition se déroulera exclusivement dans la capitale Montevideo et l'Uruguay a construit un gros stade pour l'occasion de 95 000 places... qui ne sera terminé que cinq jours après le match d'ouverture.
Le Brésil pourra toujours invoquer cette jurisprudence si la Fifa constate des retards dans les travaux relatifs au Mondial 2014...
Le lendemain de victoire décrété jour de fête nationale
L'Uruguay remporte la finale 100 % sud-américaine (4-2) contre l'Argentine, après avoir été pourtant mené 2-1 à la mi-temps, et confirme qu'il est bien la meilleure nation à cette époque. Il avait déjà été médaillé aux JO de 1924 et 1928.
Il montre aussi que c'est une nation passionnée par le football, sans commune mesure avec la France.
La fête a duré plusieurs jours dans les rues et le lendemain de la finale - le 31 juillet - est décrété jour de fête nationale. L'indépendance récente du pays (100 ans), comme pour quelques autres nations d'Amérique latine, explique aussi cette liesse.
Le pays est en quête d'identité et à la recherche de symboles nationaux forts pour faire table rase du passé colonial.
Et les nations sud-américaines sont les premières depuis la Grèce dans l'Antiquité à utiliser le sport pour doper le patriotisme. Cette victoire fonde la passion jamais démentie de ce petit pays pour le ballon rond.
La France écrit néanmoins elle aussi son histoire pour cette première Coupe du monde. Elle joue le match d'ouverture contre le Mexique et l'emporte quatre buts à un.
Lucien Laurent entre également dans les annales de ce sport en inscrivant le tout premier but de cette compétition. Mais les Bleus perdent leurs deux rencontres suivantes contre l'Argentine et le Chili et ne passent pas la phase de groupes.
Cette Coupe du monde 1930 constitue en tout cas un formidable tremplin pour le football, qui démontre déjà sa popularité. Près de 500 000 spectateurs cumulés ont assisté aux 18 matches de la compétition, soit près de 28 000 par rencontre.
Le test, l'épisode-pilote, est réussi : l'histoire peut commencer...
http://www.lepoint.fr/coupe-du-monde-20 ... 5_2168.php La vulnerabilite' de l'Afrique est aussi due au fait que de veritables chefs de gangs accedent a' la magistrature supreme en Europe.Ces derniers utilisent leurs armees pour attaquer nos pays comme des bandits attaquent une banque.