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La haine de l’occident

Quel livre lisez-vous? Quel film vous a dernierement epate? parlons-en.
Essaba
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La haine de l’occident

Message par Essaba » févr. 03, 10 9:24 am


Par">http://www.mouvements.info/La-haine-de- ...

http://www.mouvements.info/+-Marie-Claire-Calmus-+.html" class="aut" rel="tag">Marie-Claire Calmus


LIVRES. Jean Ziegler, La Haine de l’Occident,
Paris, Albin Michel, 2008, 302 pages. Jean Ziegler revient sur son
expérience de rapporteur spécial des Nations Unies pour le droit à
l’alimentation dans un ouvrage qui décortique les mécanismes de la
haine de l’occident...et envisage quelques pistes pour en sortir. 3
Février 2009.
Jean
ZIEGLER est actuellement membre du comité consultatif du conseil des
Droits de l’homme à l’ONU. Il joint avec bonheur sa compétence
intellectuelle (il est professeur émérite de sociologie à l’Université
de Genève) à ses observations d’homme de terrain, sa sensibilité
d’homme de gauche et de délégué international. C’est ce qui fait
l’intérêt et la singularité de son livre.

Ses enquêtes en Inde,en Chine au Nigeria et surtout en
Bolivie, émaillées de sensations et de descriptions de villes et de
paysages qui nous font vivre ces parcours, rencontres et réflexions,
servent sa thèse : l’exploitation du Sud par l’Occident est si ancienne
et tenace qu’elle génère non seulement la misère –par exemple en
obligeant l’Afrique, au nom de la dette, à renoncer à ses cultures
vivrières pour des productions destinées à l’exportation qui l’affament
et la ruinent– mais une haine durable. Cette « stratégie » des pays
riches s’en voit adjoindre deux autres tout aussi mortelles pour les
populations : la spéculation boursière et « la conversion massive des
cultures alimentaires en agrocarburants » (p. 286, 287 et 288).

Si ses constats sont implacables et souvent
bouleversants, l’auteur sait nuancer objectivement les leçons à en
tirer : cette haine justifiée doit parvenir à se dépasser pour
permettre un dialogue fécond, et aucune rancœur si fondée soit-elle ne
peut autoriser sa fusion avec le fanatisme religieux et le terrorisme
comme c’est le cas dans certains pays musulmans.

On ne manquera pas de souligner l’aveu d’impuissance
d’une telle description et analyse : reconnaître et étudier,
précisément en même temps que concrètement, les raisons de la haine du
« Sud » à notre égard n’est pas encore concevoir, mais seulement
entrevoir, de véritables solutions.

L’ensemble du livre comme sa conclusion se ressentent
de cette faiblesse : « Comment rompre avec ce système destructeur ?
Comment transformer la haine qu’il alimente en une force historique de
revendication de justice et de libération victorieuse ? D’abord par la
reconstitution mémorielle, par la reconquête de l’identité, par la
prise de conscience des droits humains, par la construction nationale
dans les pays du Sud. »

Ziegler sait combien les deux premiers points sont
ambigus ; le rappel d’un passé d’occupation et de destruction et, pour
en triompher, la revendication d’identité peuvent déboucher sur le
rejet de l’Occident, sous des formes de racisme et d’ostracisme avec
lesquelles flirte par exemple, chez nous, la fameuse Pétition des
Indigènes –dont certains signataires ont eux-mêmes constaté les dérives
avant de s’en désolidariser.

Sans doute est-ce la dernière proposition, qui est la
plus féconde, et la plus délicate à mettre en œuvre : « une vraie
reconstruction Nationale », comme celle à laquelle s’attelle avec tant
de vigueur et d’obstacles le président Bolivien Evo Morales, sans
oublier de mettre en avant la répression atroce subie par son peuple et
en faire l’axe de sa politique de réparation dans le domaine des
inégalités socio-économiques et des droits –ce qui lui vaut la
dangereuse fronde des riches de l’Altiplano : « Acabo el saqueo de
Bolivia, Acabo el esta colonial ! » (Fini le pillage de la Bolivie, à
bas l’état colonial ! » (Discours du 27 novembre 2007, cité p. 291).

La difficulté est là –énorme en Afrique où la
décolonisation a laissé place à un champ de ruines dans le domaine de
l’unité et de l’intérêt des populations ; la corruption –soutenue en
sous-main par l’Europe comme le montre Ziegler pour le Nigeria– et la
soif du pouvoir des élites entretiennent le peuple dans une effroyable
misère, alors qu’en ressources ce pays est le plus riche d’Afrique.

On peut se demander si sont compatibles avec l’idée de
nation la mondialisation aggravant l’inégalité économique et la
dépendance commerciale de ce « Sud », et la déstructuration politique
qui ne lui permet pas (encore ?) de se guérir des affrontements tribaux.

On rejoint en tous cas complètement l’auteur dans son
vœu de voir l’Occident soutenir cette reconstitution des nations alors
que jusqu’ici il l’a rendue impossible.

On peut être plus sceptique à propos de la
reconstitution mémorielle comme voie de progrès et de liberté
d’indépendance nationale.

Comme l’auteur le souligne p. 293 et 294, après son
évocation de la naissance de la nation française à Valmy, « c’est dans
leurs cultures autochtones, leurs identités collectives, leurs
traditions ancestrales, que les peuples du Sud puiseront le courage
d’être libres. Mais il est aussi des chemins sans issue. Et chacun sait
que la haine peut conduire au repli identitaire, communautaire ou
tribal (…). Car le sentiment de dépossession de soi dont sont victimes
les populations issues de l’esclavage et du colonialisme, les
perturbations et les traumatismes profonds subis pendant des siècles
peuvent aussi fonder une véritable rage identitaire, qu’elle soit
d’ordre ethnique, religieux ou culturel.
A l’opposé de la crispation identitaire la nation est porteuse de
valeurs individuelles. Contradiction insurmontable entre différence et
universalité ? Non. »

Ziegler fait appel à Césaire et Ionesco pour soutenir qu’elle ne l’est pas. Mais citation n’est pas démonstration.

Et sa passion visible pour ce qui se passe en Bolivie
(dont l’étude occupe toute la cinquième partie du livre, en contrepoint
de l’effrayant bilan de la 4e sur le Nigeria) montre de façon vibrante
et documentée –sans occulter les limites et les dangers de l’aventure–
que ce pays est un des rares à tenter d’unir et de dépasser les termes
de ce paradoxe, ce dépassement ne pouvant se faire que dans et par la
révolution : « Evo Morales est ainsi engagé dans une course effrénée
contre la montre. Ou bien l’état national se construit rapidement,
porte ses fruits et affirme sa légitimité ou bien Felipe Quiste et les
théoriciens racistes détourneront la colère des Indiens des Andes vers
le combat ethnonationaliste, la pathologie identitaire et le fanatisme
tribal » (p. 255).

Jusqu’ici les nationalisations des ressources
énergétiques menées d’une main de fer, mais dûment pensées et pesées,
en particulier grâce aux études norvégiennes, ont obtenu
d’incontestables résultats.

En acceptant le décret n° 28701 du 1er mai 2006 dit du
« rétablissement de la souveraineté énergétique », les sociétés
étrangères peuvent aujourd’hui continuer, moyennant la signature d’un
nouveau contrat, à exploiter et commercialiser les hydrocarbures ;
trois axes structurent cette réappropriation : les champs gaziers et
pétrolifères appartiennent à l’Etat. Les installations nécessaires à
l’exploitation sont la propriété des sociétés chargées de leur
maintenance. L’Etat participe aux frais de recherche, élevés étant
donné la multiplication des forages, et la nouvelle législation stipule
que 18% du prix de vente du baril reviendra aux sociétés et 82% à
l’Etat.
La passion dont vibre cette évocation d’une révolution pour l’instant
victorieuse menée avec force et sagacité par un Indien venu à la
politique par l’expérience de l’oppression et de l’exploitation, fait
espérer une contagion de tels « programmes » et expériences visant à
rétablir une forme d’égalité, de droit à la vie pour les plus pauvres ;
ils dessinent les grandes lignes d’un changement radical, non seulement
dans les « pays du Sud » mais jusque dans nos inégales sociétés
occidentales. http://www.google.fr/url?url=http://www ... style="margin-top: -23px; margin-right: 4px; text-align: right;">http://www.google.fr/images/icons/secti ... play_c.gif" alt="" style="opacity: 0.88;" width="20" border="0" height="20">http://www.dailymotion.com/video/x774kj ... locci_news" class="l" onmousedown="return rwt(this,'video_result','','res','5','AFQjCNHvAM8fWccZCOdXHCrP3D5YTIB_Bw','','0CBcQtwIwBA')">Dailymotion - La haine de Jean Ziegler pour l ...
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deyoga
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Re: La haine de l’occident

Message par deyoga » févr. 03, 10 3:27 pm

Reponse à Son Excellence Essaba:
 
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La haine de Jean Ziegler pour l'Occident -C'est bien ça le titre non ?!

Just as the lunar seas remain inseparably associated with the moon, and add to its beauty, this world affixed to the tips of Your tusk. O Lord in the form of a boar, O Supreme Entity, Victory unto You.



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Re:La haine de l’occident

Message par Essaba » févr. 03, 10 4:05 pm

Je le sais', ta question est simple, mais je ne la comprends pas.. ou j'en ne comprends pas mieux le sens.. Est ' ironique? Tu es en train de suggérer que le titre du livre devrait 'être ce écrit?

Le titre du livre est c'écrit par moi autrement,   Ciao
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Re:La haine de l’occident

Message par Papa Danga » févr. 04, 10 7:47 pm

Hum! Pardon pour le jeu de mot mais l'auteur a un perdu le Nord. Il est désorienté.

L'Occident fait référence à l'Ouest comme l'Orient, à l'Est. Or il est ici question de relations Nord-Sud, Est et Ouest confondus.
Dernière modification par Papa Danga le févr. 04, 10 7:49 pm, modifié 1 fois.



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Re:La haine de l’occident

Message par Essaba » févr. 05, 10 4:49 pm

En omettant les coordonnées géographiques, l'auteur n'est pas pour aucun désorienté.. il suffit de lire ses livres pour se rendre compte de celui-ci
"Quand les blancs sont venus en Afrique, nous avions la terre et ils avaient la Bible.Ils nous ont demandé de prier avec les yeux fermés; quand nous avons ouvert les yeux, les blanc avaient la terre et nous avions la Bible." Jomo Kenyatta



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