Le président ivoirien Alassane Ouattara est reçu avec faste par Paris
à partir de mercredi 25 janvier. La France voit dans la Côte d'Ivoire
un exemple de démocratisation mais met en garde contre les violences mena%C3%A7ant">http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20 ... l#menaçant le processus de réconciliation, moins d'un an après une crise post-électorale meurtrière.
Alassane Ouattara doit arriver à 14h30 à l'aéroport d'Orly, où il
sera accueilli par le ministre de la Défense, Gérard Longuet. Il s'agit
d'un accueil symbolique, l'armée française ayant joué un rôle crucial
dans l'arrivée au pouvoir du nouveau président ivoirien. Paris et
Abidjan doivent également signer un nouvel accord de défense.
Jeudi, Alassane Ouattara doit s'entretenir à l'Elysée avec Nicolas
Sarkozy avant un dîner d'Etat. Une rencontre est prévue vendredi avec
des chefs d'entreprises français et ivoiriens. Le président ivoirien
quittera Paris samedi pour Addis Abeba et le sommet annuel de l'Union
Africaine.
"Sans la France, il y aurait eu un génocide en Côte d'Ivoire"
"Je viens d'abord remercier le président Sarkozy et son gouvernement
pour l'intervention menée en avril sous mandat des Nations Unies. Sans
elle, il y aurait eu en Côte d'Ivoire, un génocide pire qu'au Rwanda.
Abidjan, c'est 6 millions d'habitants. Tel que c'était parti, on aurait
pu avoir un million de personnes assassinées", a jugé Alassane Ouattara
dans un entretien au quotidien Le Monde.
Ex-puissance coloniale, la France a été l'un des principaux alliés
d'Alassane Ouattara lors de la crise de décembre 2010-avril 2011, qui
avait fait 3.000 morts après le refus de Laurent Gbagbo de reconnaître
sa défaite au scrutin présidentiel de novembre 2010.
En recevant Alassane Ouattara pour une visite d'Etat, Paris entend
apporter son soutien à la réconciliation, tout en renouvelant ses mises
en garde contre la poursuite des violences en Côte d'Ivoire.
Le ministère des Affaires étrangères a ainsi "condamné" l'attaque du
week-end dernier lors d'un meeting de partisans de Laurent Gbagbo et a
appelé la justice à poursuivre les auteurs de ces actes http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20 ... voire.html" target="_self">qui ont fait un mort.
Réunion des pro-Gbagbo à Paris
Aucune réunion n'est prévue avec la communauté ivoirienne de France.
Dans l'entourage d' Alassane Ouattara, on fait valoir que le président
était déjà allé à sa rencontre lors de sa première venue officielle en
France, en marge du sommet du G8 à Deauville, fin mai 2011.
Mais cette décision peut aussi s'expliquer par la présence en France de nombreux partisans de Laurent Gbagbo, http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20 ... a-cpi.html" target="_self">soupçonné de crimes contre l'humanité et écroué depuis le 30 novembre par la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye.
Ceux-ci ont prévu de se rassembler mercredi après-midi devant le
siège de la Fédération internationale des ligues de droits de l'homme
(FIDH), pour demander des enquêtes sur les massacres commis dans l'ouest
lors de la progression des troupes d'Alassane Ouattara.
Signature d'un nouvel accord militaire
Le temps fort de la visite du chef d'Etat ivoirien sera la signature
jeudi d'un "accord de défense et de sécurité" rénové. La force française
en Côte d'ivoire, baptisée Licorne (1.600 soldats au plus fort de la
dernière crise, 450 actuellement), ne doit plus compter à terme que
quelque 300 militaires chargés de la formation de l'armée ivoirienne.
"La France doit rester dans notre pays plus longtemps et de manière
plus substantielle. Je comprends les contraintes budgétaires, mais Paris
doit bien prendre en compte la fragilisation de l'Afrique du Nord", a
déclaré au Monde le président ivoirien.
Les dossiers économiques ne seront pas oubliés, la France étant déjà
le premier partenaire de la Côte d'Ivoire, première puissance économique
d'Afrique de l'Ouest francophone.
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